“Le cinéma tunisien peut décrocher une place dans le marché international à travers des films qui mettent en avant le côté humain et qui s’inspirent des spécificités de la société tunisienne” a mentionné la productrice Dorra Bouchoucha à l’agence tap lors de sa participation à une rencontre organisée dans le cadre de la 70ème édition du festival de Cannes (17-28 mai) pour présenter les projets de longs métrages en cours de préparation afin de bénéficier de financements complémentaires de la part de producteurs étrangers intéressés par le cinéma du Sud.
Le cinéma tunisien, a-t-elle avancé, n’a cessé d’évoluer grâce à la dynamique qu’il a connu et la diversité des sujets traités. Elle a dans ce sens ajouté que “l’évaluation des œuvres cinématographiques est difficile quant il n’existe qu’un ou deux films par an car la qualité ne peut s’améliorer que par la pratique et l’intensification des expériences” a-t-elle relevé. D’ailleurs, la cinématographie tunisienne attire l’attention de la critique dans le monde et la preuve la sélection du film “La belle et le meute” de Kaouther Ben Hania dans la section “un certain regard” sachant que la jeune cinéaste est déjà sur un nouveau long métrage.
Par ailleurs, elle a soulevé le rôle du producteur dans la réussite de l’oeuvre cinématographique puisqu’il est le premier lecteur et le premier spectateur de l’oeuvre dans ses premières phases de construction.
Ont participé à cette rencontre le producteur Imed Marzouk auteur du projet du film “Regarde moi”, Rafik Omrani avec son projet en développement “Mon ami Gadhgadhi”, Anissa Daoud et Lotfi Achour coréalisateurs du film “Entre les hommes”, Mohamed Ali Nahdi pour son film “La boite noire” ainsi que le producteur Melik Kachbati pour le projet “Clandestino” et Chama Ben Chaabane productrice du film “El Kous”.
Prenant la parole, le producteur français Thiery Lenouvel a tenu à souligner qu’en suivant le cinéma du Sud en général et le cinéma tunisien en particulier il a pu déceler l’émergence d’une nouvelle vague de cinéastes et de nouveaux talents prometteurs citant l’exemple de Kaouther Ben Hania. Il a par ailleurs tenu à souligner que le cinéma d’auteur qui repose sur une certaine approche cinématographique est un facteur de réussite de l’oeuvre cinématographique et le meilleur moyen pour garantir les chances de succès d’une oeuvre à l’échelle internationale.