Encore une fois, la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT) montre qu’elle est en phase avec l’économie tunisienne. Elle a vient d’organiser, en partenariat avec le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, un séminaire de d’explication/sensibilisation sur la nouvelle loi de l’investissement, et ce mardi 23 courant au Golden Tulip à Tunis, en présence non seulement de représentants d’entreprises tunisiens mais aussi de diplomates étrangers accrédités en Tunisie (Russie, Espagne et Espagne, entre autres).
Pour ce faire, la CCI Tunis a fait appel à Khalil Laabidi (futur ex-DG de la FIPA), Naïm Dhaouadi (sous-directeur à l’Unité de suivi des concessions) et un représentant du ministère de Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Dans allocution d’ouverture du séminaire, le président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Tunis, Mounir Mouakhar, a rappelé l’importance de cette loi, car il ne peut y avoir de croissance, de création de richesses et d’emplois… sans investissement.
En outre, à l’adresse des étrangers qui étaient parmi l’assistance, M. Mouakhar a souligné que certes les Tunisiens doivent plus que jamais compter sur eux-mêmes, mais cela n’empêche qu’ils doivent aussi solliciter l’aide des partenaires étrangers.
Bref, pour le président de la CCI Tunis, la nouvelle loi de l’investissement, qui est entrée en vigueur le 1er avril 2017, constitue un pas important pour le site Tunisie par sa clarté et les incitations qu’elle contient.
Cependant, outre la loi sur l’investissement, la rencontre a débattu deux autres sous-thèmes, à savoir la loi sur les incitations fiscales et celle du partenariat public/privé (PPP).
Comprendre par-là que les objectifs visés par le séminaire sont la contribution à la promotion de l’investissement, l’instauration d’un climat d’affaires propice et l’incitation à la création d’entreprises et donc de richesses.
Khalil Laabidi, nouveau président de l’ITI
Concernant la loi de l’investissement, Khalil Laabidi a donné de larges explications sur sa portée pour le nouveau modèle de développement que notre pays envisage de mettre en place. C’est presque un cours magistral qu’il a prodigué à l’assistance, faisant des comparaisons utiles et agréables entre la loi de 1993 et celle de 2016, entre ce qui se fait ailleurs et chez nous en la matière, entre développement tous azimuts et développement durable, etc.
Il s’est longuement attardé sur la gouvernance de l’investissement qui est composée de trois entités, à savoir le Conseil supérieur de l’investissement (CSI), l’Instance tunisienne d’investissement (ITI) et le Fonds tunisien d’investissement (FTI). Et justement, nous avons appris qu’il quittera ses fonctions de directeur général de la FIPA, dans quelques jours, pour enfiler le costume de président de la nouvelle Instance tunisienne de l’investissement.
Il s’agit d’une structure essentielle pour l’investissement dans notre pays, en ce sens que l’ITI sera désormais le seul interlocuteur de l’investisseur avec l’administration. Fini donc pour les investisseurs de se faire balader d’un bureau à un autre, d’une administration, d’un ministère à un autre.
C’est une bonne chose également, parce que c’est un homme du terrain, qui connaît les arcanes de notre administration pour avoir accompagné des milliers d’investisseurs étrangers en Tunisie.
Toutefois, une question demeure : va-t-on lui donner les moyens nécessaires pour remplir efficacement sa tâche?
Wait and see !