Le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) réuni, mardi, a décidé de relever le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de 25 points de base pour le porter à 5%.
Dans un communiqué publié, mercredi la BCT précise que cette décision intervient ” en vue de poursuivre les actions requises face à la montée des pressions tant au niveau de l’inflation que des paiements extérieurs et d’en circonscrire les effets sur la reprise de l’activité économique amorcée au premier trimestre de l’année en cours “.
Lors de sa réunion périodique le Conseil a entamé ses travaux par l’examen des principaux indicateurs de la conjoncture économique et financière, passant en revue les évolutions récentes de l’activité économique ainsi que les transactions sur le marché monétaire et des changes, la situation de la liquidité et l’activité du système bancaire.
Le Conseil a salué les résultats positifs relatifs à la croissance économique au premier trimestre de l’année en cours (2,1% en glissement annuel contre 0,7% une année auparavant), appelant à œuvrer à leur consolidation afin d’atteindre l’objectif de croissance souhaité, au vu notamment des défis économiques majeurs et des difficultés au niveau des équilibres financiers globaux auxquels fait face le pays.
A cet égard, le Conseil a noté que les tensions inflationnistes, dont les prémices sont apparues au cours des derniers mois, continuent à s’intensifier avec un taux d’inflation atteignant 5% à fin avril 2017, contre 3,4% une année auparavant, étant signalé que le taux d’inflation sous-adjacente (hors prix des produits frais et encadrés) s’est établi à 5,9%.
S’agissant de l’évolution de la liquidité bancaire, le Conseil a souligné que l’élargissement du déficit courant, conjugué à l’augmentation des besoins du budget de l’état, a accentué les pressions sur la liquidité bancaire, ce qui a amené la BCT à intensifier ses interventions pour réguler le marché monétaire.
La Banque a également œuvré à assurer l’équilibre minimum requis entre l’offre et la demande sur le marché des changes à travers la mobilisation des ressources disponibles, afin d’améliorer la liquidité et ce, en vue d’atténuer les fluctuations qu’a connues, récemment, la valeur du dinar et de rétablir progressivement la stabilité de ce marché.