La BIAT a tenu son Assemblée générale se rapportant à l’exercice 2016, mercredi 24 courant, à Tunis. Rarement un actionnariat aura fait corps, de façon aussi solidaire, avec les administrateurs et le management, de la banque. Il faut le voir pour le croire.
Il faut dire que les résultats témoignent d’une santé exceptionnelle de la banque, alors que l’état de l’économie est loin d’être euphorique. Et cela force l’adhésion de l’actionnariat.
Mais par-delà les résultats financiers qui sont en croissance, donnant à la BIAT un profil de recordman du secteur, c’est cette volonté nettement affichée par le PDG, Ismaïl Mabrouk, de professionnaliser encore et toujours les services à la clientèle, qui apaise les actionnaires. Elle donne une ambiance de sérénité aux travaux de l’AGO.
Il convient de rappeler que cette dernière était doublée d’une AGE, qui concernait quelques modifications statuaires, lesquelles ont été votées à l’unanimité.
Des résultats probants et un dividende conséquent     Â
La BIAT savoure le fruit de ses choix forts. En 2016, la banque maintient son leadership, dans le secteur. Il y a de quoi pavoiser, d’autant que la conjoncture économique nationale était en berne. Et la BIAT de rappeler que ses résultats financiers proviennent de ses marges sur ses engagements de crédit et des revenus de placements en portefeuille tel les BTA.
La BIAT, en dépit du climat d’affaires peu clément, continue à être “risk taker”, et c’est tout à son honneur. Elle signe le grand chelem en se maintenant leader en matière de dépôts, de crédits et de PNB, annoncent, avec une pointe de fierté, ses dirigeants.
La BIAT arrive en tête du secteur, pour l’année 2016 en matière de dépôts, franchissant le seuil psychologique de 9.000 millions de dinars, avec un total de 9.078 MDT. Elle accapare de ce fait 16% des dépôts du secteur. La Banque s’est hissée au premier rang en matière de crédits bruts avec un total de 8.113 MDT.
Last but not least, le résultat net atteint 190,1 MDT malgré la contribution conjoncturelle exceptionnelle de 7,5% qui aurait siphonné 18 MDT. Cependant, les dirigeants à la faveur d’une reprise de provisions, ont pu consolider le résultat, sans donc léser les actionnaires et au bout du compte, le dividende de 2016 qui sera de 4 dinars.
Les résultats de la banque ne sont pas fortuits. Et, comme le rappelle le communiqué de la journée, il représente la résultante de la dynamique de transformation de la Banque conjuguée aux réalisations de l’année écoulée.
On cite notamment, le compartiment de restructuration financière adjoint au pôle conseil financier. Il s’agit d’un fonds qui aide les PME clientes du réseau, riche de 201 agences, à pouvoir restructurer leurs fonds propres en vue d’une meilleure santé financière.
Un plan de développement mesuré mais sûr
Il faut savoir gérer son succès, dit la bonne morale populaire. Grisés par le récent partenariat signé par la BIAT, avec la Bank Of Africa, via une entente avec la BMCE, les actionnaires ont suggéré une augmentation de capital.
Cette opération serait nécessaire au déploiement de la banque sur le continent. A tel palier, le capital exprimé en euros aurait une certaine consistance. Ismaïl Mabrouk a dû remettre les pendules à l’heure. La BIAT ne se jette pas à l’aventure en allant à l’international.
L’Afrique est un vaste continent, et pour l’instant l’ouverture sur l’Afrique a été négociée en fonction d’une seule finalité: accompagner les clients désireux d’investir sur le continent. Grace à son partenariat, elle leur offre le réseau de Bank Of Africa, qui est présente sur 18 pays.
L’attitude est tout aussi réfléchie que prudente. La Banque ne veut pas se déployer à l’aveuglette à l’international. Elle prend le temps de voir venir et elle attendrait, éventuellement l’évaluation de son partenariat pour décider de l’opportunité d’avoir à engager ses ressources à l’international, en Afrique ou ailleurs.
D’ailleurs, le réseau français, est conçu comme un support de collecte des dépôts de TRE et non pour la distribution de crédits. Il faut rappeler que ce partenariat englobe un autre, celui contracté avec la BSIC, enseigne africaine opérant sur les pays du sahel. Le message de cette AG  est  que la BIAT entend segmenter le marché avec beaucoup de précision de sorte à professionnaliser ses services avec une offre dédiée, sur mesure, à chaque catégorie de clientèle. Cela semble être la bonne recette pour doper le résultat.
Banque et citoyenne, la BIAT ne se dérobe pas à ses obligations sociétales, et la Fondation BIAT se déploie de manière satisfaisante.
La banque se conforme ainsi à son crédo, g”agnons l’avenir ensemble”.