Le chiffre d’affaires de la Société tunisienne de réassurances “TUNIS RE” s’est inscrit en hausse de 13%, entre 2015 et 2016, passant de 100,585 MD à 113,434 MD”.
“Ces résultats sont satisfaisants compte tenu de la conjoncture difficile, laquelle se caractérise par une forte concurrence locale et régionale”, a indiqué vendredi la présidente directrice générale de Tunis Ré, Lamia Ben Mahmoud.
L’évolution a concerné toutes les branches d’activité, telles que les assurances vie (8,230 MD), incendie (42,083 MD) et engineering (15,325 MD) ainsi que le chiffre d’affaires Takaful qui a passé de 2,848 MD en 2013 à 9,036 MD en 2016, a-t-elle ajouté lors d’une communication financière.
S’agissant de la charge sinistre, elle a évolué de 9%, passant de 50,987 MD en 2015 à 55,821 MD en 2016. L’évolution de cette charge a concerné principalement l’incendie (20,01 MD) et l’assurance vie (3,330 MD).
Selon la responsable, la société pratique une gestion d’actifs prudente, étant donné qu’elle détient un portefeuille peu risqué, avec 42% de liquidité et 15% d’obligation outre la notation moyenne des obligations de ce portefeuille qui est de BB.
Tout en qualifiant la notation de la compagnie de respectable, la PDG a précisé que pour l’améliorer davantage, Tunis ré cherche un partenaire stratégique, tout en œuvrant à préserver son identité nationale.
S’agissant du résultat net global, il est de l’ordre de 15,905 MD en 2016 contre 14,443 MD en 2015. Ce résultat serait de 17,468 MD, compte non tenu de la contribution conjoncturelle exceptionnelle de 7,5% sur les bénéfices au profit du budget de l’Etat, prévue par la loi de finances 2017.
La stratégie de développement de la société est orientée vers la réalisation d’une croissance durable et rentable, une gestion rigoureuse, un renforcement de l’assise financière de la compagnie et une rémunération du capital.
Ces objectifs devront être réalisés sur la base de cinq axes relatifs à la consolidation de la position de la société sur le marché, la diversification des marchés, notamment en Afrique et dans la zone Mena, l’expertise, le contrôle et la profitabilité.
Par conséquence, le résultat net technique devrait enregistrer une évolution de 24% entre 2016 et 2020. Les revenus et le CA devraient atteindre en 2020 respectivement 22,119 MD et 146,238 MD.
La responsable a indiqué que les autorités se penchent actuellement sur la réforme du secteur de l’assurance et de réassurance, notamment en ce qui concerne l’examen de phénomène de fronting qui permet à une compagnie de faire une réassurance totale à l’étranger sans passer par le marché local.
La réforme vise à organiser et à lutter contre ce système, à travers la mise en place d’un cadre juridique adéquat, dans la mesure où toute compagnie doit justifier son réassurance à l’étranger.