Le déficit commercial s’est aggravé, à fin avril 2017, pour se situer à 4,31 milliards de dinars, contre 3,30 milliards de dinars en avril 2016, selon le rapport de la Banque centrale de Tunisie sur les “évolutions économiques et monétaires”, publié en mai 2017.
Cette nouvelle détérioration découle de l’accentuation des évolutions disparates des exportations et des importations. En effet, les exportations ont enregistré une hausse de 8%, tirées par le secteur d’offshore (+13,4%) contrastant avec le comportement des autres secteurs (du régime général), qui ont accusé une baisse de 6,6% émanant notamment de la contreperformance des secteurs énergétique (-18,2%) et minier (-30,3%).
En revanche, le rythme de progression des importations s’est accéléré durant ladite période de 13,8% soutenu notamment par la hausse des importations des produits énergétiques (+19,8%) et de consommation (+15%).
Les recettes touristiques ont enregistré, à fin avril 2017, une faible progression de 5,2%, comparativement à une hausse de 46,4% des entrées des non-résidents.
Selon le rapport de la BCT, les recettes touristiques qui s’élèvent à 491 MDT demeurent ainsi loin en deçà des réalisations de 2015, qui ont atteint 783 MDT. Egalement, les revenus du travail ont enregistré une hausse modérée de 4,3% pour se situer à 1,155 MDT.
Dans ce contexte, le déficit de la balance courante s’est aggravé, à fin avril 2017, pour atteindre 4,011 MDT (4,1% du PIB) contre 3,037 MDT (3,4%) à fin avril 2016. La BCT a précisé qu’à ce rythme, et en l’absence de mesures correctrices, le déficit risque de se situer, pour toute l’année 2017, à des niveaux supérieurs à ceux enregistrés par le passé avec des conséquences négatives sur les réserves de changes et les ratios de l’endettement extérieur.
Le solde de la balance générale des paiements s’est établi ainsi à 530 MDT contre -3,027 MDT, au cours de la même période de l’année précédente. La BCT a analysé que l’amélioration du ce solde est dû à des flux de recettes en devises suite, notamment, à la mobilisation d’un emprunt obligataire sur le marché financier international pour 850 millions d’euros et le renforcement des investissements directs étrangers (524 MDT contre 449 MDT une année auparavant).
La situation des paiements extérieurs continue à se traduire par une érosion des réserves de changes. Ces derniers sont revenus de 12,93 milliards de dinars (ou 111 jours d’importation) à fin 2016 à 12,56 milliards de dinars (ou 104 jours) en avril 2017.