“Le gouvernement pourrait se trouver contraint à augmenter le prix du carburant à cause de l’arrêt de la production à Tataouine et du sit-in d’el Kamour”, a affirmé mercredi le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Imed Hammami.
“L’arrêt de la production dans cette région, qui fournit 40% de la production nationale, poussera l’Etat à importer du pétrole alors que le dinar tunisien se déprécie par rapport aux devises étrangères et que le cours du pétrole continue de grimper”, a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse avant le démarrage de la réunion de la haute commission de suivi pour le développement et l’emploi à Tataouine.
Hammami a appelé à la levée “immédiate” du sit-in d’el Kamour, expliquant que “le gouvernement ne dispose pas de beaucoup de solutions face au déséquilibre causé par l’arrêt de la production et la hausse des importations. Il sera obligé d’augmenter le prix de l’essence et des carburants après concertations avec les parties concernées”.
La haute commission de suivi des 64 décisions pour le développement et l’emploi à Tataouine se réunira tous les 15 jours, en alternance entre Tunis et Tataouine, a-t-il indiqué, précisant que les réunions seront consacrées à la concrétisation de ces décisions -dont notamment le fonds d’investissement dans la région et l’embauche dans les sociétés pétrolières et la société d’environnement et de jardinage- et non pas au dialogue avec les protestataires.
Cette commission est présidée par Imed Hammami et compte également le gouverneur de Tataouine (absent ce mercredi puisque démissionnaire), les députés de Tataouine, un jeune représentant chaque délégation du gouvernorat, le premier délégué et le secrétaire général du gouvernorat, l’Union régionale du travail, l’Union régionale de l’agriculture, l’Union régionale du commerce et de l’industrie et la CONECT.