Réunie jeudi au Bardo, la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures a décidé d’auditionner le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub et des représentants du Centre national de l’informatique (CNI) sur l’utilité sécuritaire de la carte d’identité biométrique ainsi que sur les moyens disponibles pour fabriquer de telle carte.
Au cours de cette réunion consacrée à l’examen du projet de loi organique amendant et complétant la loi n° 1993-27 relative à la carte d’identité nationale, les membres de la Commission ont auditionné une représentante de l’initiative législative visant à supprimer la mention de la profession de la carte d’identité nationale.
Selon elle, cette initiative vise à éviter toute discrimination sur la base de la profession et à protéger les forces de l’ordre contre le terrorisme.
Il s’agit également, a-t-elle ajouté, de s’inspirer des expériences comparées de plusieurs pays qui ne font pas mention de la profession dans la carte d’identité.
Les membres de la commission ont également jugé indispensable de supprimer la mention de l’adresse de la carte d’identité nationale.
La mention de l’adresse sur la carte d’identité nationale risque de compromettre les données personnelles, ont-ils estimé, faisant remarquer que la mention de l’adresse s’oppose à la philosophie du projet de loi proposé qui vise à consacrer le principe d’égalité et à éliminer toute forme de discrimination entre les citoyens.