L’Union des éditeurs tunisiens (UET) annonce, dans un communiqué paru vendredi 2 juin 2017, qu’elle boycottera l’actuelle session réservée à la subvention du papier, qualifiant les nouvelles conditions sur cette subvention de “très rudes”.
L’UET précise que les services du ministère des Affaires culturelles sont responsables des répercussions de ces nouvelles conditions, s’agissant notamment de l’augmentation du prix du livre, du fait que l’éditeur serait amené à imposer le coût de la TVA sur les frais du livre. Par ces nouvelles conditions, l’administration a “porté atteinte à la liberté d’édition, aux droits d’auteur et à la profession de l’éditeur”, ajoute l’UET.
L’Union appelle à la réactivation immédiate de la mesure prise par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à l’ouverture de la 33ème édition de la Foire internationale du livre, de doubler le budget d’acquisition du livre tunisien et de faire participer l’Union dans l’élaboration des normes appliquées en la matière.
Les éditeurs, ajoute le communiqué, expriment leur refus des décisions administratives qui “portent atteinte à la liberté de publication et qui ne prennent pas en considération la crédibilité et le professionnalisme de l’éditeur”. Elle appelle les parties concernées à un dialogue “sérieux et efficient” afin de mettre en place “une politique globale sur des étapes à même de sauver le secteur”, exprimant sa volonté de présenter “des propositions pratiques et une feuille de route pour parvenir à des solutions concrètes pour le développement du secteur”.
L’UET avait tenu jeudi une réunion pour examiner la portée des nouvelles conditions prises par les services du ministère des Affaires culturelles qui, selon la même source, “ne sont pas conscients de la crise générale du secteur de l’édition résultant d’un marché serré, d’un manque de lectorat et de subventions aux bibliothèques publiques”.