Le porte-parole du président de l’ARP, Hassen Fathalli, dément les rumeurs selon lesquelles le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, a pris contact avec le ministère public concernant des présomptions de corruption pesant sur certains députés. Elles sont “fausses et dénuées de tout fondement”, a-t-il martelé.
Dans une déclaration samedi à l’agence TAP, Fathalli a rappelé que Mohamed Ennaceur avait déclaré à l’issue de la réunion du bureau de l’ARP, jeudi 1er courant, qu’il n’a reçu du ministère public aucune demande de levée d’immunité parlementaire.
Le président de l’ARP avait déclaré à l’issue de cette réunion, qu’aucune instruction n’a été ouverte contre des députés dans le cadre de la campagne menée par le gouvernement contre la corruption. La levée de l’immunité parlementaire, avait-il souligné, passe par les étapes suivantes: informer le Parlement de l’ouverture d’une instruction, réunir la commission du règlement intérieur pour l’examen du dossier et convoquer le député concerné pour lui demander s’il souhaite renoncer à son immunité. L’immunité ne peut être levée et le député ne peut être traduit devant la justice s’il ne souhaite pas renoncer à son immunité, a insisté Ennaceur.
Rappelons que l’ancien dirigeant de Nidaa Tounes, Lazhar Akremi, a récemment déclaré aux médias que l’homme d’affaires Chafik Jarraya (arrêté pour atteinte contre la sûreté de l’Etat, trahison et intelligence avec une puissance étrangère en temps de paix) a acheté la conscience de plus de 25 députés, relevant que le ministère public réagit systématiquement en cas de présomptions de corruption.
Plusieurs députés ont affirmé leur disposition à renoncer à leur immunité parlementaire en soutien au chef du gouvernement Youssef Chahed dans le processus de lutte contre la corruption.