Si l’on en croit Larbi Kortas et Monia Ben Nasr, respectivement délégué de Msaken et secrétaire générale du syndicat de base à Menzel Bourguiba, l’activité dans les usines de la STIP (Société tunisienne des industries de pneumatiques) a repris dans la matinée du lundi 5 juin.
Cette reprise intervient après l’accord conclu, vendredi 2 juin, à l’issue de la réunion tenue, à Tunis, en présence du ministre des affaires sociales et des partenaires sociaux, mettant fin à la décision unilatérale de l’employeur de suspendre l’activité de la société pour une durée de trois mois, à partir du 22 mai 2017.
Les travailleurs de la STIP devraient recevoir, ce lundi, leur paie conformément à l’accord conclu entre la partie syndicale et l’employeur.
Outre la reprise de l’activité, il a été convenu, au cours de cette réunion, de mettre en application le cahier des charges relatif à l’importation des pneus, de réactiver la commission mixte de contrôle de l’application de ce cahier des charges, de créer un groupe de travail composé de représentants des ministères de l’industrie, du commerce, des finances et des affaires sociales ainsi que de la STIP pour examiner l’activité des sociétés d’importation des pneus usagers et d’en vérifier la conformité à la réglementation.
Il a s’agit, en outre, de proposer l’inscription, au projet de loi de finances 2018, des produits de la STIP parmi la liste des sociétés exonérées de la taxe pour la protection de l’environnement.
La décision de suspendre provisoirement le travail avait été prise, selon les explications de la direction de la STIP, en raison de la concurrence déloyale provoquée par l’importation anarchique de pneus, le commerce parallèle et le refus du chômage technique proposé lors des réunions de réconciliation tenues les 6 avril et 4 mai derniers.