Nabeul, Sidi Bouzid, Monastir et Ariana, voilà les municipalités qui viennent d’adopter le mécanisme du “Budget participatif”, s’ajoutant ainsi à celles de Marsa, Menzel Bourguiba, Tozeur, Gabès, Manouba, Sfax, Gafsa, Raoued, Ben Arous, Kef, Sbeitla, Ettadhaman, Béja, Kelibia et Sidi Bou Said lesquelles ont décidé d’appliquer cet instrument soutenu en Tunisie par des centaines d’associations de la société civile depuis 2013.
La municipalité de Nabeul accorde, en vertu d’un accord de coopération signé en mai dernier, le plus haut niveau de participation aux habitants de la ville pour qu’ils décident des nouveaux projets de routes, de trottoirs, d’éclairage public et d’embellissement à exécuter par la municipalité de Nabeul au titre de 2018.
Cité dans un communiqué publié par l’ONG “Action associative”, le président de la délégation spéciale de la municipalité de Nabeul, a indiqué que “l’instrument du Budget Participatif permettra de construire une relation de confiance entre les citoyens et leur municipalité et donnera le droit aux citoyens de superviser l’exécution des projets de proximité de la municipalité dés les étapes administratives”.
Il a ajouté que “la participation des citoyens au Budget Participatif les aidera à comprendre encore plus le travail municipal et à s’approprier les projets communaux dans leur ville”.
Pour Salah Massoudi, secrétaire général de la municipalité de Sidi Bouzid, “l’instrument du Budget Participatif est le meilleur indicateur de transparence pour les municipalités, puisqu’il permet aux citoyens de comprendre le budget communal en obtenant toutes les informations relatives aux revenus et aux dépenses de leur municipalité”.
Nabil Hamida, délégué de Monastir et président de la délégation spéciale de la municipalité de Monastir, estime, pour sa part, que le mécanisme du Budget Participatif permet à la municipalité d’ouvrir une nouvelle page de son histoire dans la mesure où il établit une nouvelle relation de collaboration effective avec la société civile et permet à tous les habitants de la ville de se fédérer autour de l’intérêt général loin des tiraillements politiques et idéologiques.
Une convention signée le 26 mai dernier entre la municipalité de l’Ariana et la société civile locale, doit permettre aux habitants de la commune de l’Ariana de décider des nouveaux projets de voiries, de trottoirs, d’éclairage public, d’espaces verts et de terrains de quartiers, à exécuter par la municipalité de l’Ariana pour l’exercice 2018. Une initiative qui, selon, Montassar Mahjoub, délégué de l’Ariana et président de la délégation spéciale de la municipalité de l’Ariana, ne manquera pas d’améliorer l’image de la commune d’une part et de nourrir le sens de responsabilité des citoyens envers leur municipalité d’autre part. De plus, le Budget Participatif, a-t-il fait observer, “permet une excellente interaction avec les citoyens ce qui représente un indicateur qui permet de mesurer l’efficacité des instruments de la démocratie participative locale”.
Le Budget participatif a été lancé en Tunisie depuis la fin de 2013 par l’Action Associative, conduisant à la création en 2015 du réseau “Accord d’Entraide Inter-Communal”, réseau de communes ayant adopté le Budget Participatif en tant que mécanisme de participation citoyenne.