L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté en plénière, mardi 6 juin, un projet de motion relative à la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) contre des terroristes tunisiens impliqués dans les crimes commis hors du territoire, avec 117 voix pour et 7 abstentions.
Présentée depuis cinq mois par le bloc parlementaire Al-Horra (Machrou Tounes) au bureau de l’ARP, cette motion “appelle le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour présenter les terroristes tunisiens de retour en Tunisie à la justice pour être jugés conformément aux dispositions de la loi antiterroriste et charger la CPI de la poursuite en justice ceux qui ont fui vers d’autres pays”.
Selon bloc Al-Horra, cette initiative a été proposée face à l’impossibilité de poursuivre l’enquête et organiser le procès des terroristes tunisiens qui ont fui le territoire.
Ils ont indiqué que des personnes de nationalité tunisienne sont “impliquées, avec des organisations terroristes, dans des crimes graves et barbares et doivent absolument être jugées”.
Lors d’une conférence de presse, à l’issue de l’adoption du projet de motion, le président du bloc Al-Horra, Abderraouf Chérif, a indiqué que le “but de cette motion est d’aller de l’avant dans la lutte contre le terrorisme et surtout poursuivre en justice tous les Tunisiens qui sont impliqués dans des crimes terroristes”.
Lors des débats, les députés sont revenus sur l’enlèvement et l’assassinat, par des terroristes, de Khelifa Soltani, frère du jeune berger Mabrouk Soltani, décapité en novembre 2015 par des terroristes retranchés au mont Mghilla à Sidi Bouzid.
Ils ont, à cet égard, souligné la nécessité de sécuriser les zones frontalières et montagneuses, proches des tanières des terroristes, appelant le gouvernement à appliquer les promesses faites aux habitants.