En visite à Tataouine, mardi 6 juin, Imed Hammami, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, chargé du “dossier de Tataouine”, a souligné que les appels à la nationalisation des ressources pétrolières “n’ont aucun sens” dans la mesure où “ces ressources appartiennent au peuple tunisien depuis l’indépendance”.
“Après les 64 mesures annoncées le 27 avril dernier à l’issue de la visite du chef du gouvernement dans le gouvernorat de Tataouine, le gouvernement se trouve aujourd’hui dans l’incapacité de présenter d’autres propositions en faveur de cette région”, a-t-il ajouté, lors d’une cérémonie d’investiture du nouveau gouverneur, Adel Ouerghi.
“L’arrêt de la production du pétrole va entraîner le chômage de milliers d’ouvriers et aggraver le déficit de la balance commerciale. Dés lors, l’Etat sera contraint d’importer les hydrocarbures”, a-t-il prévenu.
Le ministre a fait savoir que la production d’hydrocarbures dans la région a connu une baisse de 50%, soulignant que les compagnies pétrolières ne produisent plus que près de 20 mille barils par jour.
Il a par ailleurs soutenu que le gouvernement est résolu à mettre en œuvre toutes les décisions annoncées par le chef du gouvernement le 27 avril dernier et le 15 mai dernier relatives notamment au recrutement de 50.000 chômeurs dans les compagnies pétrolières et 50.000 autres l’année prochaine. Il s’agit également de créer 1.000 postes d’emploi dans les sociétés de l’environnement et du jardinage et de créer un fonds de soutien au développement de Tataouine avec une enveloppe de 50 millions de dinars.
A l’issue de la cérémonie, une réunion s’est tenue entre le ministre et les représentants de la société civile, pour discuter des moyens possibles d’améliorer la situation dans la région. Les participants à cette réunion ont déclaré au correspondant de la TAP que cette réunion a pour objectif de trouver des solutions pour débloquer cette situation.