Hédi Majdoub, ministre de l’Intérieur, a précisé ce mercredi 7 juin que dix personnes sont actuellement assignées à résidence en vertu de l’état d’urgence, en vigueur dans le pays depuis novembre 2015. Il s’exprimait, mercredi après-midi, à la Kasbah, lors d’une conférence de presse conjointe avec le porte-parole du gouvernement et le secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières.
A rappeler au passage que selon le décret n° 78-50 du 26 janvier 1978, réglementant l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur peut prononcer l’assignation à résidence de toute personne qui menace la sûreté de l’Etat, interdire les rassemblements et imposer le couvre-feu.
Ces personnes sont: Chafik Jarraya, Yassine Chennoufi, Ahmed Chibani, Nejib Ismail, Ali Griri, Fethi Jneyah, Adel Jneyah, Helal Ben Bchir, Mourad Ben Bchir et Akrama Fdhili Al Ouadhane.
Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, a affirmé que le gouvernement œuvre depuis plusieurs mois à rassembler les dossiers de corruption, assurant qu’il poursuivra ses efforts pour démanteler le réseau de corruption. Dahmani a fait état de la présence de plusieurs individus en lien avec les personnes arrêtées. “Elles seraient impliquées dans des opérations d’enregistrement illégal de biens immobiliers et de non-déclaration des revenus”, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat aux domaines de l’Etat et aux Affaires foncières, Mabrouk Korchid, a souligné la mise en œuvre de huit décisions de confiscation de fonds et de biens immobiliers.