Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s’oppose à la nomination de Saïd Ben Kraiem à la tête du Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC), annonçant la décision de cesser tout contact avec le nouveau directeur.
Dans un communiqué publié mercredi, le syndicat a annoncé sa décision de retirer son représentant du conseil scientifique du centre et de suspendre l’application de l’accord de coopération conclu entre le syndicat et le CAPJC.
Le SNJT a fait savoir que la nomination a été décidée lors d’un conseil ministériel qui a coïncidé avec l’ouverture du 4e congrès du SNJT, estimant qu’”aucune évaluation claire du rendement du centre n’a été faite et qu’aucun programme de réforme n’a été présenté par le nouveau directeur”.
Le syndicat a, par ailleurs, rappelé que le nouveau directeur a été récemment limogé de la rédaction du journal La Presse, indiquant que celui-ci “ne dispose pas d’une compétence académique ou professionnelle reconnue”.
“La désignation d’une personne proche du gouvernement est une initiative qui menace l’indépendance du centre”, a-t-il regretté, estimant qu’il s’agit d’une tentative du gouvernement de s’accaparer le projet de réforme relatif au secteur de l’information et de s’assurer une mainmise sur les fonds du programme européen pour le soutien des médias publics en Tunisie.
La présidence du gouvernement avait annoncé, le 25 mai dernier, la nomination de Said Ben Kraiem, directeur du CAPJC, en remplacement à Sadok Hammami.
Said Ben Kraiem occupait le poste de chef de rédaction au journal La Presse avant d’être limogé suite à la déposition d’une pétition de la part de certains journalistes dénonçant son traitement aux fonctionnaires du journal.