Dix-sept agressions ont été enregistrées durant le mois de mai 2017 visant des individus travaillant dans le secteur des médias, soit une légère baisse par rapport au mois de mars (20 agressions), a relevé, mercredi, l’unité de monitoring relevant du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
S’exprimant, mercredi, en conférence de presse, Khawla Chabbah, membre de l’unité de monitoring, a toutefois fait état d’une augmentation de manière “grave” du nombre des agressions commises durant le même mois par les agents de sécurité.
Le rapport signale également neuf agressions commises par des sécuritaires, plusieurs cas d’interdiction de travail, de harcèlement, d’agressions physiques et verbale, d’arrestation et de censure.
Le président du syndicat, Néji Bghouri, a évoqué les violations perpétrées par les fonctionnaires et les responsables gouvernementaux qu’il qualifie de phénomène nouveau.
Il a dénoncé l’obstination à juger les journalistes sur la base des dispositions du code pénal ou encore du code des plaidoiries militaires plutôt que du décret-loi 115.
Neji Bghouri a appelé le ministre de la Justice, en sa qualité de président du ministère public, à abandonner les poursuites judiciaires (à l’encontre des journalistes) basées sur des textes de loi autres que ceux régissant la profession à savoir les décrets loi 115 et 116.
“Il ne peut y avoir de démocratie sans liberté de la presse”, a lancé, Bghouri dénonçant la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre des journalistes et les tentatives de mainmise sur les médias.