Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Zied Laadhari, a annoncé vingt-trois mesures urgentes au profit des secteurs textile/habillement et du cuir et chaussures, couvrant les aspects financiers, l’impulsion de l’investissement, le développement du produit local et le renforcement de la formation.
Intervenant, lundi au cours d’un forum sur les mesures de relance et d’appui aux secteurs textile/habillement et cuir et chaussures, organisé, au siège de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Laadhari a mis l’accent sur l’importance de ces mesures, rappelant la dégradation des indicateurs enregistrée dans ces secteurs, durant les cinq dernières années, notamment en matière de postes d’emploi et de compétitivité, outre la situation financière.
Le nombre des entreprises opérant dans le secteur du textile/habillement a baissé, passant de 2100 à 1672. Le nombre de sociétés qui opèrent dans le secteur du cuir et chaussures a atteint 240, contre 445 entreprises actives, auparavant. Le nombre de postes d’emploi a enregistré également un recul notable pour atteindre 161 mille emplois, contre 210 mille.
Laadhari a expliqué l’intérêt accordé à ces secteurs par leur poids dans l’économie avec environ 200 mille emplois et 2.500 entreprises et des exportations de plus de 6 MDT.
La présidente de la centrale patronale Wided Bouchamaoui a, pour sa part, loué les nouvelles dispositions et la capacité d’écoute du gouvernement, outre sa volonté de trouver des solutions pour les entreprises tunisiennes afin de soutenir l’économie nationale, booster le développement et l’emploi.
Bouchamaoui a en outre appelé à la nécessite de poursuivre la campagne de lutte contre la corruption lancée par le gouvernement Chahed.
“Ces efforts audacieux constituent la réponse pour appuyer les entreprises tunisiennes”, a-t-elle encore estimé.
Les industriels opérant dans les secteurs textile/habillement et cuir et chaussures, ont pour leur part, mis en exergue ces dispositions urgentes, estimant toutefois qu’”elles ne sont pas en adéquation avec les nouvelles orientations des marchés mondiaux et des pays concurrents”.
Ils ont en outre critiqué l’absence de dispositions relatives au volet social qui a causé la fermeture d’un nombre d’entreprises.
Evoquant le cas de son entreprises de sous-traitance opérant dans le secteur textile /habillement à Kasserine, Najia Khmiri a affirmé que l’absence d’appui des autorités concernées, a causé la mise en chômage de 300 ouvriers, appelant à accorder davantage d’intérêt aux petits industriels notamment dans les régions frontalières