Le Conseil national des aires protégées marines et côtières, réuni lundi 12 courant à Tunis, a adopté le lancement du processus de création de quatre aires maritimes protégées sur 12 aires proposées, par l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL). “Ces aires, qui font l’objet d’études scientifiques réalisées par l’APAL, sont situées sur l’Archipel de la Galite, Zembra et zembretta, les iles Kneiss et les iles Kuriat (Sfax)”, a indiqué le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher.
Il assure que la protection de ces aires qui renferment une grande diversité biologique dans le pays s’inscrit dans le cadre de l’application de la Convention de Barcelone, dont la Tunisie est signataire. Cette convention a pour objectif de réduire la pollution dans la mer Méditerranée et de protéger et améliorer le milieu marin dans cette zone en vue de contribuer à son développement durable.
Le processus de création de ces aires exige la réalisation d’une enquête publique auprès des citoyens habitant ces zones pour les sensibiliser à la nécessité de contribuer à la protection de ces sites, les informer des différentes démarches, tout en tenant compte de leurs propositions et oppositions.
Le conseil national, qui se réunit pour la première fois, devra avoir une autre réunion après l’accomplissement des différentes enquêtes pour décider de la création effective de ses sites sur la base des enquêtes et études réalisées à cet effet.
Sabaa Glouz, chargée de la direction de la gestion des écosystèmes côtiers, a indiqué que la création de ces aires marines protégées, dont le coût annuel est estimé à 500.000 dinars, est gérée par la loi n°2009-49 qui vise la préservation de la nature et de la biodiversité dans les milieux marins et côtiers et l’utilisation de leurs ressources naturelles dans le cadre du développement durable.
“L’APAL a proposé 12 sites relevant principalement de Tabarka (nord-ouest), la Galite, Cap Negro, Sidi Ali Meki, Zembra, des zones humides du Cap Bon, les îles de Kuriat et les îles de Kneiss”, a ajouté Glouz, relevant que la stratégie prévoit à moyen terme, la création d’un réseau d’aires d’au moins 10 aires protégées, permettant d’avoir un réel processus de gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes.
Cette stratégie sera mise en œuvre à travers l’implication des parties prenantes dans la gestion des aires marines protégées, la gestion renforcée des sites par l’APAL, ses partenaires et la mise en réseau de ces sites.
Autre objectif de la création des aires protégées, la protection des ressources halieutiques en Tunisie, qui se trouvent menacées par la pollution, la pêche intensifiée et anarchique et par le transport maritime.