Le secrétaire général de l’association des professionnels de l’”Open source”, Majed Khalfallah, appelle le gouvernement à financer la société civile et à l’encourager pour qu’elle joue pleinement son rôle dans la mise en place de la décentralisation.
Intervenant lors d’une rencontre organisée par l’Association tunisienne des auditeurs internes (ATAI), le week-end dernier, sur le thème “gouvernance et digitalisation: interaction ou complémentarité”, Khalfallah a indiqué que le partage des rôles avec la société civile constitue l’un des défis de la décentralisation, précisant que la société civile a été l’acteur principal de régulation dans tous les projets de décentralisation qui ont réussi dans d’autres pays du monde.
Khalfallah, qui intervenait sur le sujet de “la digitalisation et le défi de la décentralisation” indique que la décentralisation devra favoriser une décentralisation du contrôle et de la lutte contre la corruption, une rationalisation des dépenses, tout en gardant la dimension d’économie d’échelle, un maintien de la responsabilité centrale en matière économique et sociale et une séparation des rôles s’agissant de la gestion de la région entre le pouvoir local et celui régional.
Evoquant la question des apports de la digitalisation par rapport aux défis de la décentralisation, Khalfallah a indiqué que le système d’information est indispensable pour la mise en place d’un projet de décentralisation, étant donné qu’il permet une souplesse et un contrôle en temps réel. Il s’agit à ce niveau de développer le big data qui permet de croiser l’information.
Une décentralisation accompagnée par la digitalisation permet une disparition de la distance, car le local devient le national et le mondial. Aussi, le pouvoir central va pouvoir prendre la décision en temps réel grâce à un processus digitalisé qui favorise une disponibilité des données. Ainsi, le pouvoir central est à même d’intervenir en urgence s’il réalise un déraillement décisionnel au niveau de la région.