Le gouvernement tunisien poursuivra la démarche adoptée en 2017, concernant la renonciation à tout nouveau recrutement, ainsi qu’au comblement de postes vacants dus au licenciement et à la retraite des agents de la fonction publique, et ce dans le cadre du budget de l’Etat 2018.
Ainsi, le gouvernement aura recours, pour la 2ème année successive, à la remobilisation des ressources humaines disponibles dans la fonction publique, pour satisfaire les besoins des structures ministérielles et des sociétés publiques, dans les différentes régions du pays.
Selon le décret publié le 7 juin 2017, relatif à l’élaboration du budget de l’Etat 2018, il a été décidé de prendre une série de mesures exceptionnelles, dont la maîtrise des programmes de promotions annuelles, tout en les soumettant aux critères de compétence.
Il a été également décidé de mieux gérer les heures supplémentaires, de rationaliser la prime de rendement et les dépenses de réceptions et de missions à l’étranger, de régir les dépenses de fonctionnement, et d’améliorer la gestion des moyens de transport administratif.
En ce qui concerne les dépenses de développement, le décret a appelé tous les intervenants à accélérer la réalisation de projets et de programmes du plan quinquennal 2016-2020, tout en accordant la priorité aux projets bloqués, afin de les finaliser dans les plus brefs délais, et aux nouveaux projets à forte rentabilité et qui s’inscrivent dans les objectifs de la politique de l’Etat.
Le projet du budget de l’année 2018 s’appuie sur quatre grandes orientations relatives aux équilibres généraux: la maîtrise du niveau de l’endettement, la poursuite de la mise en place d’un système de gestion selon les objectifs, la révision des procédures ainsi que la réalisation des réformes structurelles.
Concernant la réalisation de l’équilibre, elle concerne principalement la maîtrise des moyennes de déficit budgétaire et le taux d’endettement public.
Quant au chapitre de la maîtrise du niveau de l’endettement, il s’agit d’étudier la maîtrise davantage du niveau de l’endettement public et la diversification des sources de financement outre l’augmentation de la part de la dette intérieure pour éviter l’impact des taux de change.
En ce qui concerne la poursuite de la révision des procédures et la réalisation des réformes structurelles, la circulaire prévoit l’accélération de ces réformes, au cours de la prochaine période dans le cadre d’une approche participative, dont celle relative au système d’assurances sociale pour assurer l’équilibre des fonds sociaux, la modernisation de l’administration et de la fonction publique, la révision de la gestion des ressources humaines et la maîtrise du nombre élevé des agents publics (environ 650 mille agents ) ainsi que la masse salariale.
Il s’agit également de restructurer les entreprises publiques, de réaliser la réforme fiscale, du système de la subvention et du déficit énergétique, tout en soulignant que toutes les réformes auront lieu dans le cadre d’une approche permettant de mettre en œuvre le processus de la décentralisation, de lutter contre la corruption et de mettre en place les attributs de la bonne gouvernance.
La circulaire a comporté un calendrier relatif à la préparation du projet du budget lancé depuis mars 2017 et qui se poursuivra au cours des mois de juin, juillet, août et jusqu’à la première semaine du mois d’octobre 2017. le projet du budget et la loi des finances seront soumis à un conseil ministériel pour adoption, et ensuite présentés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 15 octobre 2017.