Neuf protocoles et accords de coopération ont été signés, lundi 19 juin à Rabat, entre la Tunisie et le Maroc au terme de la 19e session de la Haute commission mixte tuniso-marocaine.
Signés par le chef du gouvernement Youssef Chahed et son homologue marocain, Saâdeddine El Othmani, ces accords portent sur la jeunesse, la formation professionnelle, l’emploi, l’investissement, l’exportation, la protection du consommateur et la métrologie juridique, scientifique et industrielle.
A l’ouverture des travaux, Youssef Chahed a réaffirmé la détermination de la Tunisie à insuffler un nouvel élan à la coopération tuniso-marocaine notamment à travers le renforcement de l’action commune, la promotion du partenariat bilatéral et la diversification de ses domaines.
Chahed a souligné que la réunion de la 19e session de la Haute commission mixte tuniso-marocaine permettra, si besoin est, d’identifier les mécanismes nécessaires permettant d’élargir la coopération et d’aplanir les différentes difficultés rencontrées dans ce domaine.
Le chef du gouvernement a fait savoir qu’en dépit de l’évolution de la coopération entre les deux pays, le volume des échanges commerciaux demeure toujours en deçà des attentes. Il a formé l’espoir de voir les recommandations de la 19e session de la Haute commission mixte tuniso-marocaine contribuer au développement des échanges commerciaux notamment à la faveur des incitations offertes par l’accord de libre-échange signé, en 1999, entre les deux pays.
Chahed a également appelé à tirer profit des avantages de la grande Zone arabe de libre-échange (GZALE) et de l’accord d’Agadir.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a formé l’espoir de voir la 2e session du forum économique tuniso-marocain se réunir dans les plus brefs délais (première session tenue à Tunis en 2014), de manière à permettre aux investisseurs et hommes d’affaires des deux pays d’engager des partenariats agissants dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie, de la santé, du tourisme et du secteur des services.
Sur un tout autre registre, Youssef Chahed a relevé que les développements survenus dans plusieurs pays arabes constituent une source de danger qui menace toute la région. Ce danger a-t-il dit nécessite l’intensification des efforts à l’échelle bilatérale, maghrébine, arabe, africaine et méditerranéenne et à l’échelle des différentes instances internationales.
Il a souligné l’impératif de parvenir, dans les plus brefs délais, à un règlement politique global de la crise libyenne en présence des différentes factions sans exclusion aucune pour préserver l’unité du pays et recouvrer sa paix et sa stabilité.
Abordant la situation en Syrie et au Yémen, le chef du gouvernement a insisté sur le besoin pressant d’une solution qui préserve le sang de ces peuples frères et les protège contre les affres de la guerre et le terrorisme.
De son côté, le chef du gouvernement marocain a qualifié ” d’excellentes ” les relations entre les deux pays et les deux peuples, soulignant le besoin de les développer davantage.
Il a rappelé le rôle assumé par la Tunisie en faveur de la réintégration du Maroc à l’Union africaine. “La coopération est nécessaire pour des perspectives prometteuses de stabilité et de développement dans les deux pays”, a-t-il relevé.
Bien qu’elle soit bonnes, politiquement, les relations entre les deux pays nécessitent d’être consolidées au niveau économique, a préconisé le haut responsable marocain. Il a souligné le besoin d’envisager de nouvelles initiatives à même de renforcer la complémentarité économique entre les deux pays et à servir leurs intérêts réciproques.