L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi 20 juin, en séance plénière, le projet de loi relatif à l’approbation de l’accord de crédit conclu en avril 2017, entre la Tunisie et la Banque mondiale pour financer le projet de gestion intégrée des paysages dans les régions les moins développées, avec 110 voix pour, 23 contre et 10 abstentions.
La valeur du crédit s’élève à environ 93,100 millions d’euros, soit l’équivalent de 242 millions de dinars (MDT), il permettra de contribuer au financement du projet, dont le coût global est de l’ordre de 269 MDT. Le remboursement du crédit se fera sur une période de 32,5 ans, avec une période de grâce de 6 ans.
Le projet de gestion intégrée des paysages dans les régions les moins développées, qui concerne 8 gouvernorats (Bizerte, Béja, Jendouba, Siliana, Kasserine, Sidi Bouzid, Le Kef et Kairouan), vise à améliorer la gestion intégrée dans les espaces naturels et à offrir des opportunités économiques, aux sociétés rurales ciblées dans les régions du nord-ouest de la Tunisie.
Il permettra, également, d’améliorer la productivité agricole, de renforcer la biodiversité, et de contribuer à alléger les impacts du changement climatique ainsi qu’à assurer la qualité des eaux.
Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Mohamed Fadhel Abdelkefi, a indiqué que son département réalise en collaboration avec le ministère de l’agriculture un projet de gestion intégrée dans les zones défavorisées.
Dans sa réponse aux interrogations des députés, Abdelkefi a précisé que son département a participé aux négociations avec la Banque mondiale pour l’octroi de ce crédit, excluant “toute possibilité de le mobiliser pour alimenter la trésorerie de l’Etat, sous prétexte de réaliser des projets de développement”.
Il a relevé qu’il y aura recours à la mobilisation des ressources financières de l’Etat à travers des crédits directs pour financer le budget, si nécessaire, sans recourir à une autre source.
Il a ajouté que la réalisation du projet de gestion intégrée vise à renforcer la décentralisation et la réalisation du développement dans les régions les moins favorisées, indiquant qu’il comporte 8 gouvernorats, avec une moyenne de deux délégations par gouvernorat. Il est prévu de planter dans le cadre de ce projet, 20 mille hectares d’oliviers.