Pour sa première réaction sur la crise qui secoue certains pays du Golfe et l’Egypte, d’un côté, et le Qatar, de l’autre, le président de la République, Béji Caid Essebsi, a opté pour une position de neutralité, estimant nécessaire un dialogue entre ces pays. Il ses dit également confiant en la sagesse des dirigeants de ces pays et leur capacité à surmonter les divergences actuelles qu’il a qualifiées de “conflit entre les membres d’une même famille”.
Dans une allocution prononcée dans la matinée du dimanche 25 juin 2017, à la mosquée Anas Ibn Malek à Carthage à l’occasion de la fête de Aid El Fitr, le président de la République a adressé des vœux spécialement à la communauté tunisienne résidant dans les pays du Golf, dans un contexte marqué par la crise dans cette région, où plusieurs pays du Golfe et à leur tête l’Arabie saoudite ont décidé de rompre leur relation avec le Qatar.
Le secrétaire d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anouar Gargach avait déclaré, samedi 24 juin, qu’au cas où le Qatar rejette les demandes formulées par ces pays arabes, “il n’y aura pas de surenchère mais une séparation”.
En effet, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Bahreïn et les Emirats arabes unis ont formulé 13 requêtes présentées comme des conditions de reprise de leurs relations avec le Qatar.
Ils réclament, entre autres, la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera, de prendre une distance avec l’Iran et la fermeture de la base militaire turque à Doha avec le paiement des dommages et intérêts.
Le Qatar, tout en soulignant que ces demandes “n’étaient ni raisonnables ni applicables”, a tout de même affirmé qu’elles seront examinées et une réponse officielle sera communiquée par le ministère des Affaires étrangères du Koweït, négociateur de ce conflit.
Quatre pays arabes : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte et le Bahreïn avaient rompu, le 5 juin dernier, leurs relations diplomatiques avec le Qatar l’accusant de financer le terrorisme et de trop se rapprocher de l’Iran; accusations rejetées par le Qatar.