Depuis que j’ai commencé à rédiger ces chroniques -ça fait des lustres-, j’ai toujours utilisé un ton ironique et blasé de celle qui a tout compris et qui sait ce que les autres ignorent. J’ai essayé d’utiliser le peu de culture que j’avais collectée pour nourrir mes papiers, fait des constats qui se pérennisent. Et même pendant les années de plomb, j’avais osé critiquer «la famille», ce qui donnait, comme vous pouvez l’imaginer, des sueurs froides à mon rédacteur en chef. J’ai plus ou moins réussi à survivre à presque tout et garder la tête hors de l’eau et continuer à distiller mes critiques qui semblent recevoir un écho de la part des lecteurs de ce canard gavé d’octets volatiles…
“ce qui m’arrive depuis quelques jours où chaque fois que je prends ma plume pour ironiser sur un événement donné, l’actualité le bouscule et l’envoie ad Patras”.
Mais encore faut-il savoir que le clown est payé pour faire rire et sourire les autres. Il est de plus en plus triste et seul. Et c’est un peu ce qui m’arrive depuis quelques jours où chaque fois que je prends ma plume pour ironiser sur un événement donné, l’actualité le bouscule et l’envoie ad Patras…
Alors comme il faut que je nourrisse ma famille, je dois assurer et alimenter cette insaisissable dévoreuse de papiers et d’articles, et si vous m’autorisez à citer les événements récents par ordre chronologique inverse, je voudrais commencer par cette triste nouvelle où, encore une fois, un enfant de SIDI BOUZID, est mort atrocement de ses brulures parce que des énergumènes de la politique réveillent les vieux sentiments tribaux dans des régions que le développement a oubliées. Et ce qui m’a encore fait plus pleurer, c’est que cette information est presque passée inaperçue d’autant plus que le timing de ce drame faisait que ce père de famille sera enterré le jour de l’Aïd El Fitr, et ses enfants mettront des vêtements neufs pour le deuil de leur père!
“Mais imaginez le monde sans AL JAZEERA. Comment va faire notre ZOUKI pour aller prêcher le tribalisme? Il doit être malheureux le pauvre!”
Pour parler d’autres choses, et des 13 exigences saoudiennes pour tuer le Qatar à petit feu, je trouve que la réaction de BCE est géniale: c’est une querelle de famille, et donc nous on ne se mêle pas des histoires de familles! Mais imaginez le monde sans AL JAZEERA. Comment va faire notre ZOUKI pour aller prêcher le tribalisme? Il doit être malheureux le pauvre!
“Cependant, je me pose la question de savoir à partir de combien de zéros après le milliard il sautera le pauvre”.
Pour revenir chez nous et ne pouvant appliquer aucun programme, notre PM s’est rabattu sur la corruption; je pense qu’il est en train de faire rentrer de l’argent, mais il risque sa peau, au figuré, bien entendu. Il a réussi en quelque sorte à atteindre le milliard de dinars. Il faut le faire. Cependant, je me pose la question de savoir à partir de combien de zéros après le milliard il sautera le pauvre.
“faut-il voir un coup bas de MACRON par roi du MAROC interposé dans la tentative de déstabilisation de notre jeune PM à RABAT avec cette histoire de SAHARA?”
Je peux continuer durant des pages et des pages, mais expliquez-moi pourquoi les medias français s’évertuent à rappeler qu’un terroriste né chez eux est d’origine tunisienne, et quand c’est une tunisienne réussit surtout ne pas rappeler son origine surtout si elle est dans le staff de MACRON. Et puisqu’on en parle, faut-il voir un coup bas de MACRON par roi du MAROC interposé dans la tentative de déstabilisation de notre jeune PM à RABAT avec cette histoire de SAHARA?
“Comment ne pas être triste quand notre super syndicat s’est transformé en une Union Générale de la Tribu des Taharas?”
Comment ne pas être triste quand notre super syndicat s’est transformé en une Union Générale de la Tribu des Taharas ? Cela ressemble à un pied de nez que fait l’ignorance au savoir et à la connaissance que symbolise Sfax avec ses exceptionnels bacheliers qui, eux aussi, font un pied de nez à l’autre analphabète syndicaliste de l’EDUCATION NATIONALE.
COMMENT voulez-vous que j’ironise sur tout ça ? Chers lecteurs, laissez-moi retourner dans mon coin pleurer en silence et maquiller ma face de clown politique pour le prochain spectacle où je regarderai de mauvais politiciens gigoter…