Le taux de chômage dans la délégation d’Ettadhamen (gouvernorat de l’Ariana) s’élève à 18%, au premier trimestre 2017, alors qu’il est de 15,3% à l’échelle nationale, indique le récent rapport du Conseil local de développement.
Ce taux s’accompagne de faibles allocations pour la création de sources de revenu et d’opportunités d’emploi au profit des diplômés du supérieur. Les rares offres disponibles dans les bureaux de l’emploi, à Ettadhamen, concernent des postes temporaires ou précaires ne dépassant pas une vingtaine d’offres, depuis le début de l’année.
Le rapport fait ressortir, à travers une analyse du tissu social, que 30% de la population provient de l’exode rural des années 1970. La plupart des jeunes habitent chez leurs parents. Une majeure partie de la population appartient à la catégorie des faibles revenus où le salaire du père est la principale source de revenu pour la famille.
Le rapport montre que les jeunes sont attachés à leur ville mais l’image dévalorisante associée à Ettadhamen influe sur leur comportement et constitue, dans certains cas, un frein à l’emploi. Autre phénomène saillant, l’abandon scolaire précoce malgré le fort taux de scolarisation.
Par ailleurs, le café est le lieu le plus fréquenté, à Ettadhamen, après le Hammam. En effet, on compte un café tous les 600 mètres carrés, contre une quasi-absence d’espaces culturels et de loisirs.
Pour renforcer le développement et l’emploi, le gouvernement à lancé la troisième tranche du programme de développement intégré, à Ettadhamen et dans une centaine d’autres délégations, pour la période de 2016-2020.
D’un coût global de 10 millions de dinars (7 MDT pour l’infrastructure et les équipements et 3 MDT pour la création de microprojets et la formation), le projet de développement intégré à Ettadhamen est en phase d’étude. Il devra permettre, notamment, d’impulser l’économie locale, d’améliorer la qualité de vie et de protéger l’environnement.