La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a réaffirmé, mercredi 28 juin, l’engagement de l’Organisation à accompagner la Tunisie en matière d’intégration politique, économique et sociale des jeunes.
Il s’agit “de renforcer l’engagement civique et citoyen comme moyen d’insertion, de favoriser la création d’espaces de débat et de dialogue dans la sphère publique et universitaire ainsi que dans les réseaux sociaux”.
“La Tunisie peut compter sur les échanges constructifs d’expériences et d’expertises offerts par les réseaux institutionnels de l’OIF”, a-t-elle dit lors d’une conférence qu’elle a donnée à Tunis, sur le thème “la francophonie, force d’actions, de propositions et de rassemblement face aux urgences du monde”, dans le cadre des rendez-vous d’Amilcar organisés par l’ITES.
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Sur un total de 16, la Tunisie est déjà membre de 12 réseaux, a ajouté Jean qui se trouve actuellement en visite officielle en Tunisie du 28 juin au 1er juillet 2017. D’après elle, “la Tunisie peut également compter sur l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui réunit 83 Parlements membres, associés et observateurs, dont le Parlement tunisien”.
“La Tunisie peut aussi s’appuyer sur l’expertise de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) en matière de décentralisation, a-t-elle souligné. Selon elle, l’AIMF est composée d’un réseau de 283 membres dont 9 en Tunisie.
“L’OIF est en outre prête à accompagner les efforts du gouvernement tunisien en matière de consécration de l’égalité femme-homme et des droits des femmes, notamment en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et d’autonomisation économique des femmes”. Et d’ajouter que “la Francophonie a vocation à se mobiliser, de même, dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation violente, a-t-elle ajouté.
L’OIF déploie, depuis environ deux ans, un ambitieux programme de promotion de “l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes”, à travers la création et la consolidation d’incubateurs et d’accélérateurs de très petites, petites et moyennes entreprises et industries qui boostent la croissance, revitalisent les chaînes de valeurs dans des filières stratégiques et innovantes”, a ajouté Jean, rappelant que l’Organisation rassemble les forces économiques de l’espace francophone, les patronats et les chambres de commerce et d’industries francophones”.
Au cours de cette conférence, Michaëlle Jean a tenu à rendre un vibrant hommage au premier président de la République tunisienne, Habib Bourguiba, pour son rôle capital dans la création de l’Organisation.
“La Francophonie est le fruit de la volonté de sortir d’un schéma qui nous était imposé, de déconstruire des rapports que le colonialisme avait placé sous le joug de la domination des uns par les autres, de repenser nos relations tout autrement et dans la réciprocité, de nous définir, de nous retrouver, de renaître à nous-mêmes dans un humanisme intégral”, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la secrétaire générale de l’OIF a annoncé la signature, prochainement, d’un accord de partenariat entre l’Organisation et l’Institut tunisien des études stratégiques.