Le Programme de promotion des quartiers populaires dans les grandes villes et le Programme de réhabilitation des quartiers populaires des communes urbaines, dont le coût est estimé à 772 millions de dinars, ne sont pas parvenus à atteindre leurs objectifs, révèle le 30ème rapport annuel de la Cour des comptes.
Le rapport, présenté lors d’une conférence de presse jeudi 29 juin à Tunis, souligne que les deux programmes n’ont pu limiter la croissance anarchique des agglomérations et l’apparition d’autres agglomérations autour des cités, outre la faiblisse du taux des familles nécessiteuses ayant bénéficié des deux programmes.
Le taux des familles pauvres ayant bénéficié des interventions des deux programmes mis en place par l’Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine, n’a pas dépassé 0,5% sur un total de 5320 bénéficiaires ayant obtenu la prime en 2015. Et d’expliquer cette situation par l’absence de conditions claires et documentées en la matière.
Le même rapport souligne que les primes de logement ont été accordées à des personnes qui ne répondent pas aux conditions requises.
Le rapport évoque en outre “la détérioration de l’état de 44% des équipements réalisés dans le cadre des deux programmes à cause de l’absence de maintenance et la non exploitation de 45% des espaces de production crées dans ce cadre, d’une valeur de 7,8 MDT”.
Le document relève la faiblesse du cadre général organisant les deux programmes notamment en se qui concerne la clarté des accords et l’identification des cités prioritaires.
Il s’agit en outre de rationaliser la consommation des ressources consacrées aux deux programmes, notamment, l’octroi d’avances d’une valeur de 8 MDT aux travaux publics contrairement aux dispositions en vigueurs, outre le non respect du principe de la concurrence et la faiblesse du suivi des projets.