Après le Mouvement Machrou Tounes et le Parti du travail patriotique libre, Mahmoud Baroudi, personnalité indépendante, a annoncé, jeudi 29 juin, sa décision de geler son adhésion au Front du salut et du progrès.
Officiellement annoncé le 2 avril 2017, le Front du salut et du progrès regroupait à son départ de 13 composantes entre partis politiques et personnalité indépendantes, en l’occurrence le Mouvement Machrou Tounes, l’Union patriotique libre (UPL), des membres de l’Instance dirigeante du Mouvement Nidaa Tounes, le Parti du travail patriotique libre ainsi que de personnalités nationales indépendantes.
“Prise depuis plus d’un mois, la décision du gel revient principalement à l’incapacité du Front à aboutir à des positions politiques unifiées particulièrement en ce qui concerne la guerre déclarée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, conte la corruption”, a expliqué Mahmoud Baroui à l’agence TAP.
Selon lui, une trêve politique a été conclue pour appuyer le gouvernement dans sa guerre contre la corruption, mais certaines composantes du Front ne se sont pas conformées avec enthousiasme à cette décision.
Le Front du salut et du progrès avait décidé de constituer une Commission nationale pour définir la forme de sa participation aux prochaines échéances municipales, mais certaines de ses composantes avaient décidé de la forme de leur participation, sans pour autant coordonner avec le Front, a-t-il indiqué.
En l’absence du Mouvement Machrou Tounes, le comité des fondateurs du Front du salut et du progrès avait décidé, le 22 juin 2017, de participer aux élections municipales dans des listes communes et des listes partisanes ou indépendantes appuyées par le Front.
Le mouvement Machrou Tounes a dit aujourd’hui avoir décidé, depuis le 3 juin 2017, de geler son adhésion au Front du salut et du progrès en attendant l’évaluation la pertinence de sa participation à cette coalition.
Décidé depuis plus d’un mois, le gel de l’adhésion du parti du travail patriotique libre au front du salut et du progrès est motivé par le manque de clarté autour de plusieurs questions politiques et organisationnelles, avait expliqué le Secrétaire général du parti, Abderrazak Othmani.