La Tunisie a signé, lundi 3 juillet, au pôle technologique d’El Ghazala, une convention portant accréditation de l’ATI en tant que gestionnaire d’un serveur racine pour “l’Architecture d’Objet Numérique” (Digital Object Architecture, DAO), devenant ainsi le premier pays africain et le 8ème sur 12 pays, à avoir mis en exploitation cette technologie à haute valeur ajoutée.
La DOA utilise un système de registres fédérés qui repose sur une architecture ouverte assurant l’interopérabilité de systèmes d’information qui y sont connectés et permet d’authentifier les informations et d’accéder d’une manière sécurisée à des informations structurées dans la plupart des types de systèmes de stockage normalisés.
L’Agence Tunisienne de l’Internet et la Dona Foundation américaine ont signé cet accord permettant à ce nouveau système d’entrer en exploitation. Le DOA va couvrir tous les domaines économique et les secteurs vitaux à travers un serveur permettant d’identifier les objets sur le réseau Internet.
Présidant la cérémonie de signature, le secrétaire d’état à l’économie numérique, Habib Debbabi a indiqué qu’il s’agit d’un nouveau système parallèle au réseau de l’Internet qui va permettre à la Tunisie de devenir le premier pays hôte des identités des objets aux plans africain et arabe puisqu’elle dispose d’un serveur, à même de garantir une protection suffisante des données et d’accorder une identité aux objets à travers le réseau Internet, qui ne peut être falsifié.
Il a évoqué le projet Smart Tunisia, stratégie qui est en train d’être réalisée progressivement pour passer de 65% d’utilisateurs de l’Internet en Tunisie actuellement à une généralisation du réseau Internet aux différentes régions du pays avant fin 2018, à la faveur du lancement d’un appel d’offres pour la couverture des 94 délégations restantes.
De son côté Robert Kahn, co-inventeur du protocole de l’Internet et président de Dona Foundation a indiqué que le choix de la Tunisie pour la signature de cette convention sur le DOA, est motivé par l’existence d’une base propice à l’implantation de ce nouveau système et notamment la disponibilité de compétences tunisiennes qui peuvent le gérer et l’exploiter.
Il y a lieu de préciser que les dimensions économiques de la DOA pourront résider dans la généralisation de son application dans des domaines comme l’internet des objets, le cloud computing, et le BigData.