L’Institut arabe des droits de l’Homme (IADH) a organisé, lundi 10 juillet, une journée d’étude sur les moyens de prévenir contre l’extrémisme violent en collaboration avec le réseau arabe des institutions nationales des droits de l’Homme, le Centre des Nations Unies pour la formation et la documentation en matière de droits de l’Homme et la Haute instance des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
“Cette journée d’étude a pour objectif d’inviter les institutions des droits de l’Homme de plusieurs pays arabes à analyser le phénomène de l’extrémisme et ses causes et à mettre en place des recommandations et des propositions pour que ces institutions puissent définir les origines de ces idéologies extrémistes qui étouffent la société”, a expliqué le directeur de l’IADH, Abdelbasset Ben Hassine.
Selon Ben Hassine, les représentants des différentes institutions arabes débattront de plusieurs sujets dont notamment, le rôle de la loi dans la lutte contre l’extrémisme, la réforme législative, la restructuration des institutions, le rôle de l’éducation, de la culture, des médias et de la société civile, etc.
“L’extrémisme menace nos sociétés et nos jeunes”, a estimé Ben Hassine. Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un plan d’action que toutes les institutions nationales sont appelées à préparer, selon Ben Hassine.
“L’institut essaye de préparer un plan d’action réalisable conforme au plan d’action national et arabe”, a-t-il souligné.
George Abou Al-Zulof, directeur du centre onusien pour la formation et la documentation en matière de droits de l’homme dans le monde arabe et au sud-est de l’Asie, basé au Qatar, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que les nations unies ont mis en place en 2013 un plan d’action afin d’aider les institutions nationales à élaborer leur plans d’action nationaux conformément aux principes des droits de l’Homme.
“Ce plan est élaboré sur plusieurs points capables de prévenir et lutter contre le terrorisme tout en respectant les droits de l’Homme dont notamment l’égalité dans la citoyenneté et les droits, la supériorité de la loi et le respect des droits des personnes, la lutte contre la corruption et l’impunité, la garantie des droits économiques et sociaux, l’emploi, l’égalité homme-femme, etc.”, a expliqué Abou Al-Zulof
Pour Abou Al-Zulof, si on réussit à fonder une société basée sur les principes des droits de l’Homme, ceci permettra de la protéger de la propagation de l’idéologie de l’extrémisme violent.
Ont assisté à cette journée d’étude des représentants des institutions nationale des droits de l’Homme de Palestine, du Maroc, de la Mauritanie, du Soudan, du Liban et de la Tunisie.