Ce qui est ressorti de la réunion de Youssef Chahed avec le secrétaire d’Etat américain au Trésor, lundi 11 juillet 2017, c’est que les autorités américaines sont parfaitement conscientes de “l’exception tunisienne”.
De notre envoyée spéciale à Washington, Amel Belhadj Ali
Le soutien des Etats-Unis à la Tunisie dans sa lutte contre la corruption et le terrorisme serait acquis, sachant que les moyens financiers consentis par le gouvernement tunisien dans sa lutte contre ces fléaux s’élèvent à près de 17% du PIB du pays.
La nouvelle administration américaine ne semble toutefois pas édifiée pour ce qui est des indicateurs économiques de la Tunisie, ce qui aurait nécessité un surplus d’informations de la part de Lotfi Ben Sassi, conseiller économique du chef du gouvernement. Le but étant de concevoir une vision claire concernant le partenariat américano-tunisien et les moyens à mettre en place pour le réaliser par des mesures concrètes.
Deux commissions ont été mises en place, dont j’une étudiera le renforcement de l’appui budgétaire américain dans un contexte de guerre contre le terrorisme. Il est prévu de séparer les dons et aides financières des USA à la Tunisie des contrats d’achat d’équipements ou des garanties dans la contraction des prêts.
Youssef Chahed a précisé lors d’un très court point de presse accordé aux médias nationaux qu’il a assuré à la partie américaine que la Tunisie est définitivement engagée dans sa lutte contre le terrorisme et pour la paix dans le monde. “Nous avons informé nos homologues américains des mesures prises par notre gouvernement pour renforcer l’appareil sécuritaire tunisien, qu’il s’agisse du ministère de la Défense ou de celui de l’Intérieur. La situation de la Libye a été évoquée lors de mon entretien avec le secrétaire d’Etat à la Défense ce matin et j’ai rappelé l’initiative du président de la République visant la mise en place d’un processus pacifique et politique de sortie de crise dans ce pays à travers le dialogue et la concertation entre les différentes parties concernées. La Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, voisins de la Libye, approuvent la démarche initiée par M. Béji Caïd Essebsi”.
Youssef Chahed a par ailleurs appelé les États-Unis à maintenir et même à renforcer leurs aides et leur soutien à la Tunisie pour lui permettre de réussir sa transition.
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