Des députés ont appelé, lundi 17 juillet, à la mise en place de nouvelles structures et réglementations de contrôle pour assurer le suivi des investisseurs, particulièrement étrangers, qui exploitent les ressources naturelles en Tunisie, considérant que les lois ne suffisent pas à assurer la transparence dans ce domaine.
Ils ont souligné, lors d’une séance plénière, consacrée à la discussion d’un projet de loi relatif au permis de recherche des hydrocarbures “Nefzaoua”, le droit du peuple à connaître les richesses réelles de la Tunisie et toutes les données chiffrées y afférentes, en vertu de la Constitution tunisienne.
La plupart des députés ont appelé à assurer le principe de la transparence dans le domaine de l’énergie, pour que l’Etat regagne la confiance des citoyens. D’autres intervenants ont demandé la concrétisation de la décision du chef du gouvernement concernant la création d’une commission d’audit des ressources naturelles.
Les représentants du peuple ont estimé que les sit-in observés récemment, dans le sud tunisien et la fermeture de certains puits de pétrole, reflètent le degré de tension qui règne dans ces régions. Ils ont justifié ces actes par “l’absence de réaction du gouvernement, face aux revendications des citoyens qui n’ont pas obtenu leur part de développement”.
Certains députés se sont interrogés sur la situation de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières(ETAP) qui reste “un partenaire secondaire” et ne participe de “tout son poids” aux investissements dans les grands projets.
D’autres interventions ont porté des ressources non traditionnelles telles que le gaz de schiste, la responsabilité sociale des entreprises…
A préciser que la convention relative aux travaux de recherche et d’exploitation des hydrocarbures sur le permis de recherche dit permis “Nefzaoua” (gouvernorat de Kébili) signé, le 6 juin 2016, au profit de la société singapourienne “YNG Energy Limited” -filiale de la société “Yug Neftegaz Private Limited” en association avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières, fixe les conditions selon lesquelles ces deux sociétés réaliseront la recherche, le développement et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures sur ledit permis qui couvre une superficie de 3.032 km2.
Une fois ce projet de loi adopté, la société effectuera des travaux d’exploration et de recherche, ce qui va permettre de réaliser d’importants investissements qui serviront par la suite à dynamiser l’activité économique et à garantir des postes d’emplois.