Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, a inauguré, dans la matinée du mardi 18 juillet, les sièges de l’Institut supérieur des études appliquées en humanité et de l’Institut supérieur des sciences appliquées et de technologie, au campus universitaire de Rejiche (Mahdia).
Ces deux instituts accueilleront les étudiants à partir de la prochaine année universitaire 2017/2018.
En marge de sa visite dans la région, Khalbous a déclaré aux médias que la décision d’octroi des primes des professeurs agrégés a été signée lundi, affirmant que le ministère avait honoré ainsi ses engagements. La décision de rétention des notes, prévue par les professeurs, a été annulée conformément à l’accord conclu entre le ministère de l’Enseignement Supérieur, le ministère des Finances et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) en date du 14 juillet 2017.
S’agissant de la réforme du système de l’enseignement supérieur, Khalbous a souligné que le congrès national sur la réforme du secteur a été reporté pour la fin de l’année 2017 en raison du retard enregistré dans les élections universitaires reportées également jusqu’à la publication du décret électoral.
Le report du congrès a pour objectif d’associer les présidents des universités, qui seront élus pour la période 2017/2020, dans la réalisation des plans de réformes, a-t-il précisé.
Le processus de réforme du secteur de l’enseignement supérieur a été suspendu depuis 2014 et repris avec le Gouvernement de Youssef Chahed avec la mise en place de 10 comités dirigés par les présidents des universités, a encore fait remarquer Khalbous. Entre 80 et 90 pc des travaux à la charge des comités ont été réalisés, selon la même source.
Evoquant le système de recherche scientifique et de rénovation, Khalbous a indiqué que le Gouvernement présentera un projet au titre du budget 2018 comportant une nouvelle méthodologie pour financer le secteur de la recherche scientifique.
Ce projet incitera les entreprises à contribuer au financement de la recherche scientifique et la rénovation, a insisté le ministre.
“Il est temps que les publications des recherches scientifiques soient appliquées et influencent positivement le tissu économique national”, a-t-il dit, expliquant que les entreprises doivent se pencher sur le financement des projets en matière de recherches scientifiques qui contribuent à l’amélioration de son rendement et efficacité.
L’Etat prend en charge le financement du secteur de la recherche scientifique à hauteur de 95%, a rappelé Khalbous, insistant à ce propos sur l’impératif d’augmenter la contribution du secteur privé dans ce domaine en passant de 5% à 20% ou à 30%.
La Tunisie compte plus de 20 mille chercheurs qui réalisent près de 6 mille publications par an, occupant ainsi la première place en Afrique, selon les données du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.