Pour le réseau tunisien de la pêche artisanale durable, le gouvernement devrait revoir la distribution des quotas de pêche du thon rouge afin de permettre aux petits pêcheurs et à toutes les régions côtières de pêcher cette variété de poissons qui génère des revenus de 45 millions de dinars destinés en majorité aux grands pêcheurs industriels.
Le réseau souligne, dans un communiqué rendu public jeudi 20 juillet, que le quota réservé à la Tunisie pour la pêche du thon rouge a enregistré une hausse de 8% entre 2015 et 2017, passant de 1.247 à 1.791 tonnes. Cette quantité est pêchée par 27 embarcations de pêche industrielle mais ne profite pas aux petits pêcheurs et n’est pas répartie équitablement entre les régions.
La Tunisie a adhéré à la Convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique en 1997. Cette commission réalise des études scientifiques sur le stock de thon rouge sur les rives de la Méditerranée.
Concrètement, il s’agit de fixer le quota annuel pour chaque pays sur la base des résultats scientifiques obtenus et en prenant en considération l’engagement de chaque pays à concrétiser les décisions organisant les activités de pêche.
Le réseau a précisé que chaque pays distribue les quotas de pêche aux bateaux qui exercent cette activité selon les normes fixées en partenariat avec les professionnels et malgré l’utilisation de cette activité par des navires industriels.
La plupart des pays adhérant à cet accord allouent jusqu’à 20% de leurs quotas annuels au profit des petits pêcheurs qui utilisent des techniques de pêche durable.
Le réseau propose, en outre, de consacrer l’augmentation enregistrée des quotas de pêche autorisés au profit des bateaux de pêche côtière et artisanale, tout en considérant cette dernière comme un quota réservé au développement socio-économique de ces catégories, outre l’utilisation de critères objectifs pour l’attribution des quotas au profit des bateaux de la pêche côtière et traditionnelle.