La question de la privatisation des banques publiques n’est pas à l’ordre du jour. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, soulignant l’importance de poursuivre les réformes nécessaires à leur restructuration, lesquelles ont été lancées depuis plusieurs mois.
Intervenant, jeudi 20 courant, lors d’un forum ayant pour thème “Modernisation du secteur bancaire: enjeux de la réussite pour la Tunisie”, organisé au siège de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en présence de représentants des banques et du financier en Tunisie ainsi que de représentants de la Banque mondiale, le ministre a souligné que la réforme ou la modernisation des banques passera par plusieurs étapes et nécessitera le déploiement des efforts de tous les intervenants dans le secteur (ministère des Finances, BCT, et entreprises).
Une nette avancée a été enregistée dans le dossier de la restructuration, notamment après l’adoption d’un programme de réforme visant à réorganiser le secteur financier au cours des mois et années à venir, a-t-il encore précisé.
De son côté, l’universitaire et consultant Moez Labidi a fait savoir que les banques publiques souffrent des lois en vigueur les régissant et entravant leur activité, des difficultés enregistrées par les entreprises publiques, du dérèglement des indicateurs économiques, de la faible croissance et “l’on ne peut parler de forte croissance si les banques du pays sont affaiblies”, a-t-il dit.
Parmi les principales solutions à même de faire sortir les banques tunisiennes du marasme, il évoque l’existence d’une volonté politique claire pour reformuler certaines dispositions des lois relatives au secteur bancaire afin de hâter les réformes, ces dernières devant par ailleurs être acceptées par toutes les parties sociales, a-t-il souligné.
Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, a, pour sa part, affirmé que son institution œuvrera à garantir la réussite du projet de réforme du secteur bancaire tunisien aux côtés du département des Finances et le reste des parties intervenantes.