Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé, vendredi 21 juillet, en marge de la séance plénière de l’assemblée des représentants du peuple consacrée à l’examen projet de loi n°60-2016 relatif aux violences faites aux femmes, que son parti s’engage à respecter le consensus auquel est parvenue la commission des droits, des libertés et des relations extérieures au sujet de ce projet de loi.
Il a ajouté que les points de ce consensus concernent, notamment, l’incrimination, sans réserve, de la violence faite aux femmes, affirmant que l’abandon des poursuites de la part de la victime, qu’elle soit homme ou femme, ne doit pas constituer un moyen pour encourager l’impunité, outre le rejet de l’abandon des sanctions contre le violeur lorsque la victime est mineure.
Toutes ces dispositions, a-t-il dit, sont en harmonie avec les préceptes de la religion islamique qui respecte et honore la femme. La défense de la famille ne doit en aucun cas constituer un prétexte pour échapper aux sanctions, a-t-il dit.
Dans cet ordre d’idées, il a réitéré l’engagement du bloc de son parti sans réserve sur les consensus auxquelles a abouti la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures au sujet du projet de loi organique sur l’éradication de la violence faite aux femmes, discuté en plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
“Ces consensus portent principalement sur la criminalisation de la violence infligée à la femme sans réserve, affirment que l’abandon des poursuites par la victime, qu’elle soit un homme ou une femme, ne peut être un moyen de jouir de d’impunité et ils soulignent l’affirmation du principe du refus de l’annulation de la peine pour le viol d’une mineure”, a déclaré Rached Ghannouchi.
Il a affirmé que ces positions “sont conformes avec l’esprit de l’Islam et de la Chariaa qui tend à valoriser la femme”, estimant que “toutes les dispositions de notre système législatif en relation avec la femme et la famille tirent leur essence de l’Islam”.