La 35e Conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires s’est ouverte, mercredi 26 juillet, à Dar Dhiafa, à Carthage, sous le thème “La diplomatie économique: l’exemple de la coopération tuniso-africaine”.
Organisée par le ministère des Affaires étrangères, la conférence se poursuivra jusqu’au 28 juillet.
Dans une allocution prononcée à l’ouverture de la Conférence, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a indiqué que la diplomatie économique demeure une priorité majeure. Grâce à elle, la Tunisie parviendra à réaliser ses objectifs en tant que pays économique émergent et pôle économique prometteur à l’échelle régionale.
“Au plan économique, nous attendons beaucoup de notre diplomatie. Nos attentes sont à la hauteur des défis que rencontre la Tunisie”, a-t-il dit. “La Tunisie doit œuvrer à promouvoir et diversifier ses relations de partenariat économique avec les pays africains”.
Il estime que l’Afrique requiert un intérêt particulier de la Tunisie, non seulement en raison de l’appartenance géographique, mais aussi parce que celle-ci est devenue un espace de grande compétitivité. Et la Tunisie doit y être fortement présente.
Youssef Chahed a, par ailleurs, affirmé que la Tunisie veut, à long terme, entamer une nouvelle étape marquée par partenariat stratégique avec les pays africains. Une étape stratégique et ambitieuse.
Il a, en outre, évoqué les pas franchis par la Tunisie sur la voie de la consolidation des alliances économiques en Afrique. Le gouvernement, a-t-il dit, ne ménagera aucun effort pour mettre en place des mécanismes facilitant l’accès des ressources et des compétences tunisiennes aux marchés africains.
Auparavant, le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, avait souligné que la Tunisie s’est fixé un objectif plus qu’ambitieux. Elle compte, a-t-il dit, réunir toutes les conditions nécessaires pour occuper une position de premier plan en tant qu’économie émergente et prometteuse eu égard à son emplacement géographique privilégié et à son capital humain.
La Tunisie est, aujourd’hui, capable de se distinguer et est habilitée à devenir un pôle économique du sud de la Méditerranée, a-t-il dit.
Khemaies Jhinaoui a ajouté que la Tunisie devrait se tourner davantage vers l’Afrique, notamment après de longues années de présence timide sur le continent.
Il a, dans ce sens, passé en revue l’ensemble des mesures prises par le gouvernement et par le ministère des Affaires étrangères pour renforcer la présence diplomatique tunisienne en Afrique et consolider les relations de coopération commerciale avec les pays du continent africain.
Khemaies Jhinaoui a indiqué qu’une réunion se tiendra en septembre prochain en marge des assises de l’Assemblée générale des Nations Unies pour faire le suivi des recommandations issues de la Conférence internationale sur l’investissement “Tunisia 2020”, tenue en novembre 2016 à Tunis.
Outre la conférence générale, le programme comporte des conférences interrégionales et régionales qui seront organisées deux jours durant avec la participation de plusieurs membres du gouvernement et de représentants d’organisations nationales.
Des séances interactives seront, également, organisées autour du thème principal de la conférence ainsi qu’une journée économique qui se tiendra le 28 juillet à la Maison de l’Exportateur avec la participation des représentants des organismes économiques, du secteur privé et des chefs de missions diplomatiques et consulaires.
La Conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires est l’occasion de fixer les priorités, définir les orientations et moderniser les méthodes de travail du département des Affaires étrangères de manière à renforcer la position de la Tunisie sur la scène internationale et de promouvoir les relations au niveau bilatéral et multilatéral, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.