Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a organisé, dans la matinée du dimanche 30 juillet, dans le cadre de la campagne nationale de rationalisation de la consommation de l’eau, une action de sensibilisation à la station de péage de Mornag afin d’attirer l’attention des utilisateurs de la route sur la nécessité de faire preuve de rationalité lors de l’exploitation de l’eau.
Le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi, a souligné que cette campagne, placée sous le signe “l’eau pour toi et tes enfants”, vise à faire connaître la situation hydrique dans le pays et à sensibiliser à l’impératif de bien gérer l’eau.
Il a ajouté qu’il n’y a pas lieu de parler d’une crise de l’eau en Tunisie malgré la réduction de la part par personne de cette richesse en raison du déficit pluviométrique et de la réduction des réserves en eau des barrages qui ont atteint 450 millions de m3.
Selon lui, “la Tunisie distribue toujours l’eau de manière continue contrairement à certains pays qui ont adopté une politique de limitation des heures de pompage quotidien, à l’instar de l’Italie où la moyenne de pompage journalière ne dépasse pas huit heures”.
Concernant la stratégie du ministère pour ce qui est de la garantie de ressources additionnelles au stock national, le secrétaire d’Etat a rappelé l’importance des crédits alloués au programme de dessalement des eaux de la mer, sachant que la station de dessalement des eaux de la mer à Djerba démarrera dans les quelques mois à venir, en plus des autres stations respectivement au Sahel et à Zarat et celle programmée dans la ville de Kerkennah.
S’agissant des problématiques dont les réseaux d’approvisionnement souffrent, Rabhi a expliqué qu’elles sont en lien avec les pannes survenant au niveau des systèmes hydriques, la maintenance des réseaux de distribution en milieu rural et la faiblesse de la rationalisation de la distribution de l’eau au niveau local, outre les coupures d’électricité.
Le montant des allocations destinées aux programmes de modernisation du système hydrique est évalué à environ 3800 millions de dinars. Il s’agit, essentiellement, de projets en cours de réalisation, d’autres devant démarrer prochainement et répartis entre la réalisation de stations de dessalement des eaux, des projets de liaison entre les barrages et d’autres destinés à l’exploitation à bon escient de la nappe phréatique en plus des programmes visant l’exploitation rationnelle des ressources hydriques.
Cependant, les citoyens sont partagés entre ceux qui si plaignent des coupures continues d’approvisionnement et ceux qui dénoncent le gaspillage constaté en raison des pannes enregistrées au niveau de certains réseaux, à la gestion inappropriée dans l’exploitation de cette richesse et la privation de certains agriculteurs de garantie de leurs besoins en eau pour les cultures.