Le président de la Coalition civile pour la réforme du système éducatif, Mohamed Ben Fatma, a dénoncé, lundi 31 juillet, une “dérive scientifique” dans la réforme pédagogique, affirmant que les experts étrangers ayant participé à la réforme des programmes éducatifs ont commis plusieurs erreurs, ce qui a favorisé une corruption scientifique dans les méthodes pédagogiques, désormais inefficaces et qui ne réalisent pas les objectifs escomptés.
Lors d’une conférence sur le thème “une corruption scientifique dans la réforme des méthodes pédagogiques”, Ben Fatma a précisé que la corruption réside dans la prolifération des méthodes pédagogiques et la difficulté d’évaluer le potentiel et les capacités des élèves.
La présente conférence a pour principal objectif d’attirer l’attention des autorités sur l’impératif de prendre les mesures nécessaires pour redresser le processus de réforme éducative.
Tout en s’interrogeant sur la position du département de l’Education vis-à-vis des experts tunisiens, la porte-parole de la Coalition, Wided Ben Issa, a mis en garde contre la gravité de l’approche pédagogique adoptée par les experts étrangers. A ce propos, elle plaide en faveur de la création d’un Conseil supérieur de l’éducation qui aura pour mission l’élaboration les politiques éducatives nationales et la mise en place des principales orientations de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
Selon Ben Issa, ce Conseil doit être indépendant de tous les ministères, les structures et les organisations concernés par l’éducation. Il sera placé sous la tutelle de la présidence du gouvernement.
Composée de près de 250 associations éducatives, culturelles, de développement et des droits humains, la Coalition civile pour la réforme du système éducatif vise à accompagner le processus de réforme éducative et à repenser le système éducatif, conformément aux principes prévus par la Constitution de 2014.