Le Royaume-Uni octroie aux entreprises britanniques plus de 2 milliards de dinars pour les encourager à investir en Tunisie

Le Royaume-Uni est à la recherche de nouvelles opportunités et d’accords avec la Tunisie dans les domaines de la santé, de l’énergie renouvelable et du tourisme notamment de santé. C’est ce qu’a déclaré, jeudi 3 août, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Alistair Burt, qui effectue une visite en Tunisie.

La Grande-Bretagne accorde une grande importance au soutien de l’investissement et de la croissance en Tunisie et à l’identification de nouvelles opportunités d’investissement au profit des entreprises britanniques, a-t-il ajouté, lors d’un débat organisé à Gammarth, par la Chambre de commerce tuniso-britannique sur le thème “Le partenaire de choix pour les chefs d’entreprise tuniso-britanniques”.

Burt a réaffirmé la volonté de son pays de soutenir l’investissement en Tunisie, précisant que l’agence britannique de crédit à l’exportation “UKEF” mettra à la disposition des compagnies britanniques 700 millions de livres (2,201 milliards de dinars) sous forme de crédit à l’exportation et de garanties pour les encourager à investir en Tunisie.

Pour sa part, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, estime nécessaire de renforcer davantage les relations économiques bilatérales, de manière à les hisser aux niveaux des relations diplomatiques et d’amitié existant entre les deux pays.

Les investissements britanniques en Tunisie sont concentrés sur certaines activités seulement, a ajouté le ministre, et qu’il faut encourager les concessions et les partenariats entre les secteurs public et privé. Et d’annoncer que le gouvernement tunisien présentera, en 2019, un nouveau modèle de budget de manière à ne pas cibler que les grands projets dans ce domaine.

Le président de la Chambre de commerce tuniso-britannique, Mehdi Ben Abdallah, dira que le débat intervient après la levée des restrictions de voyages vers la Tunisie et le Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne), lesquels peuvent donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales. “Il reste encore beaucoup à faire pour hisser le commerce et l’investissement entre les deux pays au niveau escompté”, a-t-il souligné, et il est impératif de renforcer les relations commerciales et de développer des marchés dans certains secteurs tels que l’énergie, la santé, la finance, l’éducation, le tourisme, le secteur agroalimentaire et tout particulièrement l’huile d’olive.

Pour ce faire, Ben Abdallah propose la création d’une commission mixte qui comptera parmi ses membres les représentants des gouvernements tunisien et britannique, l’UTICA et la Chambre de commerce tuniso-britannique pour développer le cadre général de la coopération post-Brexit.

A cet égard, une réunion sera organisée à Londres à l’invitation du lord maire de Londres pour promouvoir le site d’investissement tunisien et présenter aux investisseurs les opportunités qui existent entre les deux pays, a-t-il affirmé.