Présidant mardi 8 août 2017 la première réunion du Conseil des pairs, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a affirmé son soutien à cette institution “qui constitue un important acquis pour la Tunisie et un enjeu majeur pour les hommes et femmes de ce pays afin de garantir une société équilibrée, un développement durable et des chances égales”.
Le Conseil des pairs pour l’égalité des chances hommes-femmes est un organe consultatif créé par le décret gouvernemental n° 626-2016. Il a pour principale mission d’intégrer l’approche du genre social dans les politiques et plans de développement en Tunisie (planification, programmation, évaluation et budgétisation), et ce dans le but d’éradiquer toutes les formes de discrimination femme-homme et de réaliser l’égalité dans les droits et les obligations. Il est également habilité à donner son avis sur les projets de loi en rapport avec les droits de la femme.
Youssef Chahed a réitéré l’intérêt particulier accordé par son gouvernement à ce Conseil, rappelant qu’il a participé en novembre dernier, avec tous les membres du gouvernement, à une session de formation sur l’approche du genre social afin de mieux cerner l’importance de cette approche et d’en saisir les bases et le fonctionnement.
“Le Conseil des pairs jouera un grand rôle dans le changement des mentalités et des priorités. Il permettra de rassembler toutes les parties influentes pour axer les politiques et les budgets sur l’éradication de toutes les formes de discrimination et d’exclusion basées sur le genre”, s’est-il félicité.
Il a par ailleurs insisté sur l’importance accordée par le gouvernement d’unité nationale à la question de l’autonomisation économique de la femme. Le gouvernement a œuvré au cours des derniers mois, a-t-il rappelé, à doter 1736 femmes de projets qui permettent à 3600 tunisiennes de gagner dignement leur vie. Ce programme a pour objectif de réaliser 8 000 projets à l’horizon 2020 dans toutes les régions, sans exception aucune, a-t-il encore souligné.
“Le gouvernement a conscience que la présence de la femme aux postes de décision est insuffisante”, a-t-il reconnu, soulignant qu’il faut “remédier à cela et imposer la parité en adoptant des critères scientifiques qui permettent d’orienter et d’évaluer les interventions dans ce domaine”.
Présente à la réunion, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Néziha Laabidi, a expliqué que ce Conseil, présidé par le chef du gouvernement et composé de hauts cadres de l’Etat et de la société civile, a pour rôle principal de planifier, programmer et évaluer les politiques afin de parvenir à l’égalité homme-femme dans tous les domaines.