La présidente directrice générale de la Société Tunisienne de Lubrifiants (SOTULUB), Ahlem El Béji, a rejeté toutes allégations concernant les soupçons de corruption au sein de la société, évoquées par des médias et la députée d’Ennahdha, Mehrzia Laabidi, qui avait accusé la société de licencier des dénonciateurs de corruption.
El Béji, qui s’exprimait, mardi 15 août lors d’une conférence de presse, a toutefois reconnu que des dépassements et des tensions sociales ont été enregistrés au sein de la société, mais avant sa prise de fonctions à la tête du conseil d’administration de SOTULUB, le 22/12/2015.
Elle a ajouté que les rapports des opérations d’audit réalisées par le contrôle général des domaines de l’Etat et des affaires foncières et l’inspection centrale du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables ont révélé certains dépassements et défaillances, à l’époque de l’ancien PDG au cours de laquelle les états financiers n’ont pas été adoptés.
Elle mentionne deux dossiers de soupçons de corruption à l’encontre de deux agents et un cadre, lesquels ont été transférés par la société à la justice. Il s’agit notamment, a-t-elle dit, de l’attribution de fonctions par l’ancien PDG et qui ont été rejetées par le Syndicat de la SOTULUB vu leur illégitimité, ajoutant que ces décisions ont été gelées par le conseil d’administration, et ce avant leur annulation, le 14 décembre 2015. Et des agents démis de leurs fonctions ont saisi les prud’hommes, mais le tribunal a prononcé un non-lieu.
Au sujet des sanctions prises à l’encontre de certains agents, elle a expliqué qu’elles ont été adoptées à cause de l’enregistrement de dépassements par ces derniers et non parce qu’ils ont dénoncé la corruption.
S’agissant des détournements de fonds (environ 30.000 dinars), la PDG a fait savoir que la société a soumis ce dossier à la justice pour trancher.
El Béji a, par ailleurs, évoqué le renvoi qualifié d’”abusif” de 7 contractuels, précisant que “ces employés ont été renvoyés parce qu’ils ont été recrutés d’une manière illégale”, ajoutant que le rapport de l’Inspection centrale du ministère a confirmé que leur recrutement s’est fait selon des “pratiques de favoritisme” et que leur domaine de spécialité ne réponds pas aux besoins de la société.
La PDG a également souligné que cette affaire (informations et déclarations sur des soupçons de corruption) peut prendre une autre tournure et nuire à l’image de l’unique société en Tunisie, ajoutant que la société est ouverte à toute demande d’éclaircissements ou informations.
Elle a, dans ce cadre, mis l’accent sur l’importance de la société spécialisée dans la collecte et le recyclage des huiles usagées dans la préservation de l’environnement à travers le traitement et le recyclage de 13.500 litres des huiles/an sur 50.000 litres consommés par les tunisien/an. Elle a fait savoir qu’un litre d’huile usagée peut polluer un million de litres d’eau soit l’équivalent de l’utilisation de l’eau par une personne durant 13 ans.