“Les principaux problèmes environnementaux sont la gestion des ressources naturelles, la prévention de la biodiversité et l’augmentation des pollutions. Ces trois problèmes s’accélèrent et entrent en interaction”, a constaté, mercredi 16 août, Adel Ben Youssef, professeur d’économie à l’Université de Nice Côte d’Azur, lors d’un débat organisé à Tunis, par le Réseau Alternatif des Jeunes (RAJ) Tunisie, sur les priorités nationales et la stratégie nationale de transition énergétique, élaborée suite à la ratification par la Tunisie de l’accord de Paris sur le climat.
“La Tunisie s’est engagée lors de la COP 21, à réduire le niveau de CO2 de 41% et à atteindre 30% d’énergies renouvelables sauf que ces engagements doivent être traduits par des politiques concrètes qui tardent à voir le jour”, a lancé l’intervenant.
Il a rappelé que des investissements d’environ 100 milliards de dollars seront fournis aux pays en développement pour les aider à réaliser ces objectifs, mais ces pays, dont la Tunisie doivent présenter des projets concrets pour profiter de ces financements.
Adel Ben Youssef a, en outre, appelé à l’organisation d’assises nationales pour savoir quel modèle de développement nous voulons et comment nous allons transformer notre économie.
Selon Emna Fourati, coordinatrice département environnement et climat à RAJ Tunisie, la réunion organisée par le réseau vise à préparer la société civile et les jeunes à la participation à la COP 23.
“Un autre évènement national sur la même thématique sera organisé en septembre prochain et réunira la société civile et les responsables politiques en plus de l’organisation, en octobre prochain, de la deuxième édition du concours national du plaidoyer “Parlons climat””, a ajouté Emna Fourati.
La stratégie nationale de transition énergétique vise à porter à 30% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon de 2030.
Selon Mohamed Zmerli, représentant ministère des collectivités locales et de l’environnement la Tunisie présentera cette nouvelle stratégie à COP 23 qui se tiendra en novembre prochain 2017.
Le responsable a indiqué que les négociations avec toutes les parties prenantes se poursuivent actuellement pour fixer les priorités nationales et les projets innovants pouvant être créer afin de rechercher les financements nécessaires pour leur concrétisation.
Dans ce contexte, l’intervenant a rappelé que l’exploitation des énergies renouvelables et la création de projets susceptibles de réduire les effets de serre sont des priorités nationales
“Il s’agit également de trouver des solutions efficaces au problème de manque de ressources hydriques, l’érosion, la désertification et autres problèmes dus aux changements climatiques et qui affectent plusieurs secteurs comme l’agriculture, le tourisme ou la santé”, a-t-il dit.