6,3 milliards d’euros (soit l’équivalent 7,45 milliards de dollars). C’est le montant déboursé par le groupe pétrolier français Total pour acquérir le du danois Maersk Oil, une filiale du groupe A.P. Moller-Maersk (APMM). L’annonce a été faite lundi 21 août 2017, selon le site web lesechos.fr, citant un communiqué du groupe français.
«L’opération sera financée en titres Total et en dette: la maison-mère de Maersk Oil recevra l’équivalent de 4,95 milliards de dollars en actions Total (97,5 millions d’actions seront émises), et le pétrolier français allégera la dette de Maersk Oil à hauteur de 2,5 milliards de dollars».
Ledit communiqué précise que «l’acquisition de Maersk Oil offre à Total un portefeuille d’actifs d’exploration-production exceptionnellement complémentaire de celui de Total et lui permettra d’améliorer encore la compétitivité et la valeur de ses opérations dans de nombreuses régions clés grâce à des actifs en croissance et à la mise en œuvre de synergies».
En effet, avec cette acquisition, Total verra sa production d’ajouter de 160.000 barils équivalents pétrole par jour (bep/j) supplémentaires en 2018 et plus de 200.000 bep/j en 2020, «avec un point mort en termes de cash-flow inférieur à 30 dollars le baril», selon le pétrolier français. Et ce n’est pas tout, car l’opération lui permet au passage «d’accroître ses réserves d’environ 1 milliard de barils équivalent pétrole, présentes à plus de 80% en mer du Nord.
Pour justifier cette acquisition, Patrick Pouyanné, p-dg de Total, avait déclaré, lors de la présentation des résultats semestriels, il y a quelques jours, que «… le taux d’endettement du groupe, ramené à 20%, lui permettait d’acquérir des réserves à bas coûts. Le renouvellement des réserves est, de fait, l’un des grands enjeux du moment pour tous les groupes pétroliers», rappelle la même source.