“La recherche scientifique: priorités, orientations et programmes 2017-2022”. C’est l’intitulé du guide (en arabe, français et anglais) que vient de publier le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, comme l’a indiqué le président de l’Université de Monastir et président du Comité national de la gouvernance et de la recherche scientifique, Mahjoub Ouni.
Le document, qui comporte 48 pages, est un guide d’orientation et de référence pour les chercheurs et les centres de recherche. Il répartit les priorités du secteur en plusieurs thèmes: la sécurité hydraulique, énergétique et alimentaire, le projet sociétal, l’enseignement, la culture et la jeunesse, la santé du citoyen, la transition numérique et industrielle, la gouvernance et la décentralisation, l’économie et le développement durable.
Dans le préambule de ce guide, le secrétaire d’Etat chargé de la Recherche scientifique, Khalil Laamiri, a souligné la nécessité d’adopter un nouveau modèle de développement basé sur la promotion de la valeur ajoutée à travers l’optimisation de l’exploitation des ressources humaines pour garantir la transition démocratique et promouvoir le développement durable tout en garantissant de nouvelles opportunités d’emploi aux diplômés du supérieur.
D’après lui, la recherche scientifique et l’innovation jouent un rôle important dans cette transition étant donné qu’elles sont le pilier de l’économie du savoir. Le guide d’orientation comporte les principales orientations et les programmes inscrits dans le plan quinquennal stratégique. Il s’agit de quatre thèmes essentiels, 20 objectifs et 60 initiatives.
Concernant les thèmes, le guide met l’accent sur l’importance d’agir en fonction des priorités tout en assurant une harmonie entre les différentes politiques, de revoir, la structure le financement et le système d’évaluation, d’améliorer la qualité et de garantir la bonne gouvernance dans les systèmes de gestion et les structures de recherche, de valoriser les résultats des recherches, de diffuser le savoir et le transfert technologique et de créer des entreprises innovantes.
S’agissant des programmes et initiatives, le guide évoque le développement des mécanismes d’accompagnement lors de la première phase des projets scientifiques ayant une rentabilité économique, de promouvoir le système de la protection de la propriété intellectuelle, d’amender le cadre juridique, d’élaborer des conventions garantissant l’ouverture sur l’environnement , de numériser la gestion financière et de généraliser la carte intelligente pour moderniser le système d’achat.
A noter que la Tunisie occupe la 60ème place au niveau mondial dans le domaine de la production scientifique et le 1er rang en Afrique en matière de moyenne de la production scientifique par rapport au nombre d’habitants ou du produit intérieur brut, ce qui lui a valu le rang de partenaire de l’Union européenne dans le programme de recherche et d’innovation “Horizon 2020“, selon le secrétaire d’Etat à la recherche scientifique.
La Tunisie compte 13 universités abritant 205 établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, 37 écoles doctorales, 40 centres nationaux de recherche dont 21 centres comportant des structures de recherche reconnus par l’instance nationale d’évaluation des activités de la recherche scientifique, 314 laboratoires de recherche, 324 unités de recherche réparties sur les universités et les centres de recherche et environ 20 mille chercheurs (la moitié d’entre eux sont titulaires d’un doctorat et 14% ont le niveau universitaire).
Le financement global de la recherche scientifique est de 0,66% du PIB et il est basé totalement sur le financement public selon le guide.