L’Instance Vérité et Dignité (IVD) a organisé, jeudi 7 septembre, une rencontre consultative pour présenter les progrès dans les études menées sur les zones victimes de marginalisation en Tunisie. C’est ce qu’indique un communiqué de l’IVD où il est précisé que les résultats ont été présentés sur la politique économique de l’Etat menée depuis 1960 et les rapports sur les projets dans les régions, mettant l’accent sur l’intervention négative de l’Etat dans la répartition équitable du développement.
L’IVD a donné un aperçu sur les dossiers relatifs aux zones victimes après avoir recueilli 120 dossiers portant sur tous les gouvernorats à l’exception du gouvernorat de Mahdia. Elle a exposé également une carte sur la répartition des services, marquée par des disparités entre le littoral et les zones de l’intérieur qui constitue “une donnée importante qu’il importe d’en tenir compte dans la préparation du programme global de réhabilitation”, ajoute le communiqué.
La rencontre a réuni des membres de l’IVD, des représentants du programme des Nations unies pour le développement, du haut commissariat des droits de l’homme, les avocats sans frontières et des membres du forum tunisien des droits économiques et sociaux.
Il a été convenu de tenir une réunion de travail commune dans le courant du mois de septembre pour “unifier les vues sur la catégorisation des zones victimes selon la priorité”.
L’Instance Vérité et Dignité a rappelé que l’article 10 de la loi sur la justice transitionnelle stipule que le terme de victime englobe toute région ayant connu la marginalisation et l’exclusion systématiques.
Alors, la question qu’on doit se poser est de savoir si l’IVD n’est pas en train de semer les graines d’une nouvelle révolte populaire et générale des régions les une contre les autres.