La première version arabe du livre “L’Afrique en Marche” (en anglais “Making Africa Work”) qui vise à offrir aux décideurs politiques des pays africains des solutions pratiques et des approches dynamiques pour renforcer et garantir la prospérité de leurs citoyens, a été présentée, lundi 11 septembre à Tunis au cours d’une cérémonie organisée par la Fondation Konrad Adenauer et l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES).
Pour les auteurs, Greg Mills (président de la fondation Brenthurst), Jeffrey Herbst (président du musée du journalisme “Newseum”), Olusegum Obasanjo (ancien président du Nigeria) et Dickie Davis (fondation Brenthurst), la conviction du potentiel fort des pays africains est l’élément moteur derrière la publication de leur ouvrage, paru en mai 2017.
En utilisant des analyses statistiques, des interviews d’experts et des études de cas de l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, les auteurs ambitionnent d’offrir un “manuel de bonnes pratiques” pour faire face aux problèmes auxquels est confronté le continent comme le doublement de la population, l’urbanisation croissante et l’émergence d’une jeune population équipée des technologies numériques.
Edité par les Fondations Konrad Adenauer et Brenthurst, chaque chapitre de cet ouvrage concerne un secteur (infrastructures, agriculture, services, exploitation minière, industrie de transformation et technologie).
Au niveau de chaque chapitre, les auteurs ont inséré un résumé des étapes clés pour le développement, les opportunités et les challenges auxquels les Etats africains seront confrontés. Le dernier chapitre rassemble toutes les recommandations sectorielles afin de fournir un modèle exhaustif pour les leaders Africains.
Pour Jeffrey Herbst, l’un des auteurs de l’ouvrage et président du Newseum (Musée de l’actualité) à Washington, l’Afrique fait face actuellement à de grands changements qui peuvent représenter d’importantes opportunités s’ils sont gérés convenablement.
“L’Afrique est le seul continent où la population va se rajeunir dans les 35 prochaines années”, estime-t-il, et que ces jeunes doués portent un véritable engouement pour les nouvelles technologies.
Ces changements pourraient représenter de véritables problèmes si l’Afrique échouait à placer ces jeunes dans des postes d’emploi, pendant les 25 prochaines années, pense-t-il.
Le livre se veut comme porteur de conseils aux leaders africains et décideurs politiques pour qu’ils puissent créer des opportunités d’emploi pour ces jeunes et garantir le renforcement de la croissance du continent africain. “Dans notre guide, qui comprend 10 secteurs, on a adopté une approche globale englobant 48 Etats africains (et non pas pays par pays), afin de permettre aux décideurs de voir quels sont les secteurs en panne et pouvoir appliquer les démarches de réformes pour générer de l’emploi”, a-t-il indiqué.
Concernant la Tunisie, les auteurs estiment que notre pays a certainement une position géographique privilégiée dans la mesure où elle peut développer le secteur des services. La population tunisienne a un niveau d’instruction et d’éducation beaucoup plus avancé par rapport aux autres pays africains, a-t-il encore indiqué.
Pour sa part, Greg Mills a expliqué que des études ont montré que la population africaine va doubler d’ici quelques années, d’où la nécessité de maîtriser la démographie. Il s’agit de transformer la faiblesse en atout.