L’Association tunisienne pour le management et la stabilité sociale (TAMSS) a présenté, mardi 12 septembre, lors d’une rencontre tenue à Tunis, les recommandations du projet “Selima” pour la Paix et Sécurité avec et à travers les femmes.
Mené depuis novembre 2016 en collaboration avec le Centre international des études stratégiques, sécuritaires et militaires (CIESSM) et ONU Femmes, ce projet vise à promouvoir le rôle de la femme tunisienne dans l’instauration de la paix et de la sécurité, en renforçant sa participation dans la vie politique, civile, sociale et économique.
Ces recommandations, qui s’articulent autour de quatre principaux axes (la protection, la prévention, la participation, l’aide et le redressement) prévus par la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, seront appliquées par sept associations tunisiennes.
Parmi les principales recommandations de ce projet, la présidente du CIESSM, Badra Gâaloul, évoque la nécessité d’impliquer la société civile dans des projets visant à encourager la Tunisie à prendre des dispositions particulières dont l’objectif est d’améliorer la sécurité des citoyens.
Il s’agit également de sécuriser l’espace autour des institutions scolaires afin d’éviter le risque de recrutement des élevées et lycéens dans les réseaux de terrorisme, de prostitution, de vente et de consommation de drogue et de mettre en place un texte de mise en application de la loi intégrale contre les violences faites aux femmes.
Les participants ont, en outre, recommandé d’associer la société civile dans les programmes visant à encourager la prévention de toute violence et la promotion de la paix.
Ainsi, ils ont jugé indispensable de multiplier les études et les statistiques sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes en insistant sur le rapport violence basé sur le genre/insécurité/terrorisme/ nouvelles formes de violence liées au contexte transitoire.
Et de souligner l’importance de veiller à l’engagement du secteur chargé de la sécurité pour la prise en compte de la spécificité du genre, des violences basées sur le genre et des droits des femmes et des filles et d’entreprendre des actions de plaidoyer pour réformer les programmes actuels en éducation religieuse.
Selon la Présidente du CIESSM, ces recommandations sont issues de cinq tables rondes organisées dans le cadre du projet “Selima” qui ont vu la participation d’intervenants de profils différents dont des membres actifs de 12 associations de la société civile.
Financé par le gouvernement finlandais et ONU Femmes à hauteur de 130 millions de dinars, le projet Selima se poursuivra jusqu’à avril 2018.