Le déficit commercial s’est aggravé, à fin août 2017, pour se situer au niveau de 10,07 milliards de dinars, contre 8,25 milliards de dinars durant la même période de l’année écoulée. Ainsi, le taux de couverture a enregistré une légère baisse, pour se situer au niveau de 68,5% (contre 69,2% en août 2016).
Selon l’Institut national de la statistique (INS), le déficit s’est aggravé, notamment avec la Chine (-2,8 milliards de dinars), l’Italie (-1,35 milliard de dinars), la Turquie (-1,2 milliard de dinars), la Russie (-876,9 MDT) et l’Algérie (-383,2 MDT).
En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédant avec d’autres pays, principalement avec la France (+1,93 milliard de dinars), la Libye (+526,7 MDT) et le Royaume-Uni (+199,5 MDT).
Le déficit de la balance commerciale hors énergie se limite à 7745,8 MD et le déficit de la balance énergétique s’établie à 2,32 milliards de dinars (23,1% du total du déficit) contre 2,14 milliards de dinars durant les huit mois de l’année 2016.
L’INS explique ce déficit, également, par la hausse des importations (+19,3% à 32 milliards de dinars) à un rythme plus accéléré que celui des exportations (+18,1% à 22 milliards de dinars).
L’accroissement remarquable des importations est du, essentiellement, à la hausse enregistrée au niveau des importations du secteur de l’énergie de 34,3%, sous l’effet de la hausse de nos achats en pétrole brut (538,3 MDT contre 431,8 MDT) et des produits raffinés (2,32 milliards de dinars contre 1,4 milliard de dinars).
De même, le secteur des produits agricoles et alimentaires de base a augmenté de 18%, du fait, de la hausse de nos achats de blé tendre (359,3 MDT contre 306,1 MDT), des matières premières et semi finis de 21,3%, des biens d’équipement de 12,1%, et des matières premières et de phosphates et dérivés de 11,4%.
Par ailleurs, nos importations de biens de consommation non alimentaire demeurent en hausse avec un taux de 23,9%, suite à l’augmentation de nos achats de voitures de tourisme de 7,9% (1133,9 MDT contre 1050,6 MDT), des huiles essentielles et parfums de 20,9% (240,8 MDT contre 199,1 MDT) et des produits en plastiques de 17,8% (983,9 MDT contre 835,3 MDT).
Signalons que les importations hors énergie ont augmenté de 17,5%.
Pour ce qui est des exportations, l’augmentation observée, durant les huit mois de l’année 2017, concerne la majorité des secteurs.
En effet, un accroissement important observé au niveau du secteur de l’énergie par rapport à la même période en 2016, suite à l’augmentation de nos ventes du pétrole brut (909,8 MDT contre 412,7 MDT) et des produits raffinés (580,2 MDT contre 282,6 MDT), du secteur de l’agriculture et des industries agroalimentaires de 12,7%, suite à l’augmentation de nos ventes de dattes (375,2 MDT contre 332 MDT), du secteur des industries mécaniques et électriques de 18,8%, du secteur textile et habillement et du cuir de 14,6% et du secteur des industries manufacturières de 11,7%.
En revanche, le secteur du phosphate et dérivés a enregistré une baisse de 15,2%, suite à la diminution de nos exportations en acide phosphorique (272,9 MDT contre 405 MDT).